Décidément je crois que ce championnat ne veut pas de moi. Après l’épique première manche, voici l’improbable troisième manche. Nous avons un parcours assez long à faire, de 76km, avec 7 balises, le maximum autorisé. Je ne vais pas toutes les énumérer, ce serait trop long, et puis je n’ai pas pu toutes les voir. Parce que ce coup-ci, je l’ai fait mon trou. Pourtant je ne pense pas avoir pris feu.
Grosse course au but de 85km aujourd’hui: un zig-zag devant le déco du 700, Col d’Aspin, un sommet de l’autre côté de Bagnères de Luchon, le Lac d’Espingo et retour à Génos. Une épreuve de force dans des conditions assez toniques, très peu de cums et des plafonds dans les 3100m me concernant. Je suis dans le groupe de tête jusqu’au col d’Aspin, célèbre pour les cyclistes, et désormais mémorable pour les parapentistes. Car c’est là que c’est joué le résultat de la manche.
Comment qualifier cette journée? Il faut vous dire que c’est mon anniversaire, alors j’aurais bien aimé me faire un petit cadeau, mais ça ne s’est pas passé comme ça. Il ne faut pas dire que c’est la fin du championnat pour moi, mais quand même, je dois gérer une sacrée valise de boules. Alors qualifions cette journée de démoralisante.
Après une semaine de Coupe du Monde, nous enchainons sur une semaine de Championnat de France. Autre lieu, autres vols: Val Louron, dans les Pyrénées. Un site à partir duquel déclarer un vol de plus de 30km à la CFD semble être un exploit. Un paysage magnifique au petit matin d’une journée de repos au milieu de 2 semaines de compétition. Grâce à l’annulation de la journée de samedi à Talloires j’ai pu faire la route avec 24 heures d’avance. Le temps est superbe, l’atmosphère bien plus fraiche que dans les Alpes de Haute-Savoie, une légère cumulification sur les sommets, les premières ailes font leur plouf du matin, une belle journée de transition s’annonce ce dimanche.
La bise annoncée est bien là, de bon matin, et les sommets sont bien accrochés. Nous montons vérifier cela au déco: c’est bien ça, de la bise, des rafales, et pour une fois on se pèle! Une manche à travers les Bauges est préparée mais la décision vient sagement et rapidement: il n’y aura pas de manche aujourd’hui, et par voie de conséquence la compétition est terminée.
