J’arrive au bout de mes 20h de voyage de retour. Installé dans un TGV pour cause d’annulation de mon vol Air France pour une raison inconnue, reprogrammé sur un vol qui a décollé de Genève avant que mon vol depuis la Turquie atterrisse, pas mal après la grève de l’aller. Pas grave, en voyage comme en compétition il faut savoir s’adapter! Je n’ai pas pris de sandwich SNCF et pourtant depuis hier soir j’ai toujours ce petit arrière-goût de pas fini. Voila donc que j’en viendrais à être déçu d’une 13eme place en finale de Coupe du Monde? Intéressant.
Super Finale de la Coupe du Monde 2014 – Turquie: 05/10/14, course au but de 91km
Il faut bien l’avouer, nous nous sommes plantés sur le task setting de cette dernière manche, et c’est bien dommage de finir comme cela. La rentrée de vent d’ouest est arrivée plus tôt que prévu et l’activité thermique à l’approche de la B2 n’a pas été celle que nous anticipions. Nous finissons donc tous en distance, même la nouvelle légende du parapente, l’autre Maxime, Maxime Pinot, qui gagne haut la main cette dernière manche en atteignant la limite des points temps (mais pas le but) et la compétition par la même occasion.
Super Finale de la Coupe du Monde 2014 – Turquie: FTV
Ce matin nous avons tellement rigolé avec Pépé en regardant le classement général que je me sens obligé de vous raconter 2 ou 3 trucs sur le FTV. Hier il a fait un trou, il ne boucle pas. Et pourtant il est remonté ainsi de la 11ème à la 4ème place.
Tout d’abord, force est de reconnaître que si vous voulez un système de discard, le FTV est le meilleur système disponible. En tous cas, le meilleur que je connaisse.
Ceci dit, disons que je sois à égalité avec le pilote Marcel (je ne crois pas connaître de pilote Marcel, qu’ils ne m’en veulent pas) après 4 manches qui ont scoré 1000 points. Le taux de discard de la compétition est de 25% et nous allons courir une cinquième manche qui devrait également scorer sur 1000. Prenons également comme hypothèse que nos deux plus mauvaises manches, à Mercel et à moi soient à 0. Avant de courir la cinquième et dernière manche, la situation parait simple: nous sommes donc à égalité de points et nous avons tous les deux discardé une manche à 0 points.
Bien. Maintenant supposons que ma seconde plus mauvaise manche soit à 200 et que la sienne soit à 100. Si nous marquons tous les deux de beaux points dans la cinquième manche, celle-ci comptera pour le classement général, elle ne sera pas discardée. Ce seront donc nos manches à 200 et 100 qui le seront. Avec une cinquième manche le taux de discard va passer de 1 (25% de 4) à 1,25 (25% de 5). La manche à 0 de chacun d’entre nous étant discardée à 1 nous allons discarder 0,25 (1 + 0,25 = 1,25) de notre seconde plus mauvaise manche, soit 50 points (0,25 de 200) pour moi et 25 (0,25 de 100) pour lui.
C’est donc là que ça devient intéressant. Car si je bas Marcel de 20 points dans la dernière manche, par exemple je fais 980 et lui fait 960, et alors que nous étions à égalité avant la dernière manche, il en résultera que Marcel me battra au général de 5 points. C’est beau ça, non? Sportif, équitable, lisible pour le public, une merveille! Et encore, comme je vous le disais, c’est le meilleur système disponible!
Une conclusion? Vive le scoring au temps!
Super Finale de la Coupe du Monde 2014 – Turquie: 04/10/14, course au but de 80km
Yassen nous a mis une grosse pâtée aujourd’hui. Perso je rentre tard au but et j’ai pris très cher mais tout le monde a bien reçu. Ce qui finalement pourrait ne pas être si catastrophique que cela au général pour moi. Encore que nous étions nombreux dans un mouchoir de poche avec peu de points de différence. Cette manche va devenir ma discard, et celle d’hier va finalement compter dans mon score. De toutes façons tout se jouera demain dans la dernière manche et avec ce principe de discard, le classement est illisible. Seule conclusion valable, il faudra être performant demain.
Super Finale de la Coupe du Monde 2014 – Turquie: 03/10/14, course au but de 75km
Ma manche en résumé? J’ai sauvé les meubles. Nous partons pour un parcours qui ressemble enfin à une manche de coupe de monde, avec des conditions qui ressemblent enfin à du vol libre, sur un terrain autre qu’une crête à conflu. Nous dessinons sur la carte le N de Niviuk ou le Z de Ozone, éventuellement le N de Gin aussi, il en a pour tous les goûts.