Constat simple, je rentre de ce Championnat de France à Val Louron sans résultat. Dès la première manche j’ai vécu une terrible désillusion, ma pire déception de compétiteur certainement, qui a tourné à l’accablement. En l’espace de quelques secondes je suis passé du rêve au cauchemar, à la fois anéanti et dégouté. Par la force des choses j’ai dû travailler ma capacité à me remobiliser, j’ai relativisé dans les deux manches suivantes, j’ai retrouvé du vrai plaisir de vol dans la dernière. Une fois encore, j’aurais dû faire comme Jean-Jean qui a partagé ma misère dans la 1ère manche et rentre 6ème à la fin de la semaine en gardant le moral. Lui avait réussi à enfin faire cette dernière balise, pas moi, malgré peut-être 2 heures de bataille, ce qui m’a enfoncé le moral encore plus bas.
Les Pyrénées
Principaux enseignements: le secteur de Val Louron est un bel espace de vol. Dommage que les Pyrénéens ne déclarent pas plus leurs vols en CFD. Ils pourraient contribuer à la renommée et à la découverte du massif. En tout cas, un grand bravo à Pierre Rémy qui remporte le titre, à la maison, avec grande simplicité, efficacité et bonne humeur.
Ensuite, il ne faut pas croire les locaux, enfin pas toujours! Dans les Vosges j’ai eu l’occasion de gagner 2 manches en ouvrant la voie MiniMax et la voie Maximus. J’aurais pu ouvrir la voie MixMax dans les Pyrénées en m’écoutant un peu plus et en filtrant plus mes prises d’information.
Enfin, pour que le tourisme moderne puisse se développer dans la Vallée du Louron, il faut ddt-iser les mouches par une pulvérisation héliportée annuelle, comme à la Réunion!
Deux semaines de compétition
Après 2 semaines consécutives de compétition, je rentre très satisfait de cette expérience. Je suis bien en forme après 15 jours de vol, tant mentalement que physiquement. J’ai peut-être même été plus en forme au cours de la seconde que pendant la première.
J’ai également le sentiment d’avoir fait des progrès techniques et tactiques, même si cela ne s’est pas traduit dans les résultats. Je pilote bien mais je fais encore quelques mauvais choix, en particulier je dois conserver encore plus de lucidité quand je prends un avantage sur le reste de la grappe.
Prochain rendez-vous dans 2 semaines pour la Coupe du Monde en Croatie.
Bonjour,
Lecteur discret mais assidu de tes comptes-rendus, je tiens à te remercier de nous faire partager tes vols, tes images, tes émotions et tes analyses.
En dehors de l’aspect purement parapente qui me fait triper, j’y trouve beaucoup de réponse sur la gestion de la compétition, de l’engagement, de soi et m’éclaire sur les points de progression que je dois prendre en compte et travailler et peut-être qu’un jour j’aurai l’infime plaisir de voler à vos cotés en manches nationales.
Malgré les peines, les doutes, les désillusions, continu, continuez tous, à nous faire partager votre univers et vos thermiques à travers vos propres mots, réflexions, impressions, car vous créez du rêve, de l’envie et moi ça me booste !
Encore merci.
Merci Maxime pour ce super blog, cela nous permet de suivre les compétitions de parapente vue par un pilote !
C’est vrai que c’est excellent de pouvoir suivre les compets en direct (ou presque) et de l’intérieur grâce à ton blog. En plus les réflexions et analyses que tu nous livres sont vraiment intéressantes.
Juste un truc pour les mouches et les touristes dans les Pyrénées, y a un dicton de la Royal Navy qui dit qu’entre deux maux il faut choisir le moindre…
😉