Avec cette fin de semaine arrive la première échéance de mon minimum syndical cette année: figurez-vous que je participe participe à une compétition de parapente. Afin d’espérer garder un semblant de classement dans le ranking WPRS en fin d’année, j’ai concocté un programme allégé sans une once de matière grasse. Juste 4 compétitions internationales cette saison, juste de quoi me donner une chance de rester dans un top 50 mondial, sans aucun droit à l’erreur. Je commence donc par une pré-Coupe du Monde aux accents de Coupe du Monde mâtinée de Championnat de France. Vous me direz, tout ça, ces derniers temps, c’est bien un peu pareil. Direction Millau et ses phénoménaux Natural Games!
Bornes to Fly 2015: conclusion
A vol d’oiseau le parcours optimisé mesurait 132 km. J’ai parcouru 123 km et 3400 m D+ à pied en 22h à 5,6 km/h de moyenne ou 6,5 km/h en enlevant les pauses. A cela s’additionnent 3 vols de 9, 30 et 8 km. Soit 25h40 de course au total. Je finis pas trop abîmé, voire pas du tout abîmé. Juste quelques problèmes d’ampoules. Pour mes prochaines paires de chaussures je sais que je privilégierai le maintien en priorité et l’amortissement en second, avant toute autre caractéristique. Depuis la fin de l’épreuve j’ai un truc bizarre dans la cheville gauche, peut-être l’insertion du fameux releveur. Et presque pas de courbatures. Étrange! La préparation payerait?
Bornes to Fly 2015: dimanche 17 mai, jour 3/3
6 fois 6 font 36. Le calcul est simple et la conséquence évidente. C’est par la route que la fin de course va se jouer. 36 km nous séparent du but. En partant à 6h du matin à pied à 6 km/h je bouclerai au plus tard à midi. Cela ne laisse aucune chance pour un dernier vol si je veux préserver une place sur le podium ou conserver ma première place.
J’étais venu pour participer et me jauger. Ce matin je me lève pour gagner.
Bornes to Fly 2015: samedi 16 mai, jour 2/3
Je vais me lancer dans cette deuxième journée de course, la plus longue, 15 heures d’effort à fournir, après une nuit sans sommeil. Trop de fatigue et d’adrénaline additionnées d’un grand nombre de barres énergétiques. Je n’ai pas fermé l’œil. Sauf peut-être à un moment, quand vers minuit Laurie chuchote « – Maxime, tu dors? – Euh, non… – As-tu pensé à l’option de retour par Montlambert? – Hein??? – Non, laisse, dors ».
Bornes to Fly 2015: vendredi 15 mai, jour 1/3
J’ai hésité à publier un billet quotidien pendant la course. Ou à demander à Laurie de le faire pour nous. Mais toutes nos minutes ont été utilisées et notre énergie focalisée vers un objet unique. Maintenant que mes pieds refroidissent dans une bassine de soupe à la Bétadine et que Laurie profite d’un repos bien mérité je peux vous raconter notre aventure.
