Vous allez lire le récit d’un gars un peu fatigué et déçu qui a mal au crane. Voilà, une erreur d’appréciation, générée par une fixation sur un point de passage du parcours, aura eu raison de mon championnat. Et encore cela aurait pu s’arrêter dès le start. Mais je vais un peu vite en besogne: nous avons bénéficié de conditions meilleures que celles attendues, vent de OSO 15 km/h au lieu de 20 ou 25 et plafond à 2000 m au lieu de 1600. Nous avons eu à parcourir 47km sur un zigzag dans la vallée de la Tour (facile à trouver sur la carte: elle va de Moche à Croute) suivi d’un passage de crête pour aller se jeter, vent de cul ou sous le vent selon votre mental, dans un plané final d’une vingtaine de km.

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Il est 19h, le ciel s’ouvre enfin un peu, le vent chasse les nuages à bonne vitesse et nous devrions voir des étoiles cette nuit. Avec toute la pluie tombée aujourd’hui nous n’avons même pas envisagé de vol. En revanche nous sommes très optimistes pour demain tant sur le verdissement du paysage que sur la capacité du terrain à produire de beaux cumulus qui seront vite emportés outre-Rhin.

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La dure condition du compétiteur: levé à 7h, dans un bus à 8h, matériel préparé à 9h, briefing à 10h, décollé à 11h, posé avant midi. Et puis couché à 13h, réveillé par la pluie vers 15h, en état catatonique jusqu’à 16h et des… La journée parfaite pour aider les organisateurs à régler les petits détails du démarrage d’un championnat et permettre à mon estomac de couper le robinet de la diarrhée. Ma condition physique me rappelle étrangement celle qui était la mienne la veille du Bornes to Fly, c’est encourageant. S’il y a du petit thermique, je vais être redoutable.

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Je prends la direction du Massif des Vosges à la fin de la semaine. Objectif: participer à mon 12ème Championnat de France de suite. Vous me direz que participer n’est pas vraiment un objectif en soi. Au début, oui, il y a quelques années en arrière. Mais plus trop maintenant, j’en suis d’accord. Je pensais en être à mon 10ème et en déroulant mon historique de compétitions je suis arrivé à 12. Il y a 13 ans jamais je n’aurais cru cela possible. Alors, finalement, le simple fait de participer sera tout de même un motif de satisfaction.

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