Ce matin le ciel était toujours plein d’humidité mais un peu plus ouvert que la veille. Nous sommes donc montés au déco qui était encore dans la brouillasse. Elle a fini par s’évacuer grâce à un peu de vent arrière. Il est bien passé 90° gauche, mais très rarement face. Après une longue attente et trois manches provisoires saisies, nous avons pu nous élancer pour une fléchette dans un des rares créneaux décollables.
Alors non, je ne regarde plus les prévisions météo lorsque je suis en compétition. Il fera le temps qu’il fera. S’il y a une manche, il faut la faire. S’il n’y a pas de manche, il ne faut pas la faire! Comme ça, pas de surprise. Tout ça pour dire que mes petits camarades étaient d’accord hier pour dire que les modèles météo eux-mêmes étaient d’accord sur le fait que la journée serait bâchée. Je vous confirme, elle est bien bâchée et la manche aussi. Nous ne sommes même pas montés au décollage, d’ailleurs je me demande dans quel état peut bien être la piste d’accès. Nous verrons bien demain!
Comment ça ils ne m’ont pas laissé gagner la manche un jour de Saint Maxime? C’est pas abuser, ça? Il faut dire que la manche a été stoppée après une quarantaine de kilomètres et une bonne heure et quart de course. Un gros rideau de pluie nous barrait la route de l’arrivée. Alors peut-être mes nombreux camarades n’ont-ils pas eu l’opportunité de me montrer leur attention à mon égard, qui sait?
La nature est bien verte par ici. D’ailleurs il parait qu’il a plu tous les jours depuis un mois. Ceci explique cela: dans toutes les vitrines de magasins de babioles du village, on trouve des représentations de grenouille. En peluche, en céramique, en plastique, gonflables… manifestement l’animal fétiche du secteur. Mais aujourd’hui, jour d’entrainement, point de pluie! Un beau vol d’un peu plus de 2h qui nous a permis de prendre contact avec le site et le paysage.
J’ai pris l’habitude d’écrire un petit mot d’introduction le mercredi qui précède une compétition. Figurez-vous que je pars au Brésil en fin de semaine pour une nouvelle Coupe du Monde, alors je m’y colle. Nous nous rendons à Baixo Guandu, à proximité de Cuparaque et Pancas, des endroits magnifiques dans lesquels je n’avais pu faire qu’un seul vol, il y a une bonne dizaine d’années, lors d’une itinérance en vacances avec mon parapente, avant que je ne me lance dans la compétition.
