La semaine dernière au moins 4 pilotes ont perdu la vie dans le massif du Mont-Blanc. Ils voulaient en faire le tour ou se poser au sommet. Le choc des disparitions de ces pilotes est fort. Ils nous ont quittés en pratiquant leur passion, en vivant leur rêve. Beaucoup de mes pensées depuis mercredi dernier ont été pour Hélène qui est partie et pour Michel qui doit être anéanti. Ce lundi matin l’annonce de la découverte de la dépouille de Joël accable un peu plus.
Le parapente est magnifique. Il engendre des sensations formidables et des aventures incroyables. Ces issues tragiques sont aussi insupportables que le sport est beau. J’ai du mal à accepter que ce soit son prix. Depuis un an ou deux je ne regarde plus de vidéos de wingsuit, de base ou de speed. La mort ne m’intéresse pas. Nos camarades ne la recherchaient pas non plus.
A côté de tout cela, nos petites histoires de compétition sont bien futiles. Vous dire que l’argent pervertit notre petit sport, que les gloires sont aussi éphémères que relatives, que l’impression d’être incompris ou rejeté me pèse, que des tas de choses ne fonctionnent pas, tout cela ne mène pas bien loin. A part le silence, je ne sais pas par quel bout prendre la question. Alors je vais parler de parapente, tout simplement.
Vendredi direction Montalegre au Portugal pour une Coupe du Monde.
Prenez soin de vous.