La bise annoncée est bien là, de bon matin, et les sommets sont bien accrochés. Nous montons vérifier cela au déco: c’est bien ça, de la bise, des rafales, et pour une fois on se pèle! Une manche à travers les Bauges est préparée mais la décision vient sagement et rapidement: il n’y aura pas de manche aujourd’hui, et par voie de conséquence la compétition est terminée.
La journée est annulée dès 9h30, aucune chance de lancer une manche aujourd’hui. Pas d’information particulière pour demain, mais je persiste à croire que le nord sera bien présent. Il est fort probable que la compétition soit déjà terminée. J’aimerais déjà faire le trajet physique et mental vers les Pyrénées et le Championnat de France, mais je vais rester mobilisé. D’autant plus que j’ai une bonne marge d’amélioration de mon score actuel, alors pas question de s’endormir (sauf éventuellement peut-être une possible sieste cet après-midi).
Et bien pour une fois qu’il fallait passer par le Veyrier pour mettre 10 minutes à tout le monde, ce coup-ci je suis passé comme tous les autres par le Roc des Bœufs. La manche est une course au but de 54km: Duingt, Alex, Saint-Jorioz, Parmelan et but à Thuet, un patelin dans le coin de Cluses. 2 minutes avant le start je prends la décision imbécile de cheminer le long du nuage au lieu de rester avec le groupe, et je me fais enfoncer de plus de 200m, bravo champion, t’es en-dessous de tout le monde! Pour la suite, c’est-à-dire toute la manche, tu sors les rames mon garçon!
Les conditions du jour: grand bleu, pas un cum à 20km à la ronde, stable, chaud, un voile au loin. Nous préparons une première, puis une seconde, et enfin une troisième manche, de plus en plus modeste, de plus en plus dans le bocal. Nous nous lançons donc dans un temps mini de 49km: Menthon, Forclaz, Bluffy, Coche-Cabane, Veyrier et but à Doussard. Le parcours sera donc très peuplé, l’instabilité est collée aux pentes, un peu de sud-ouest vient agrémenter la partie, le voile avance: je fais donc feu gaz dans les tous premiers. Et je bouclerai premier. Bon, d’accord, c’est un temps mini, mais quand même, il y a un petit frisson à boucler une manche de Coupe du Monde devant tout le monde.
Après une longue, mais longue, super longue, attente au décollage, une manche est lancée: 55km en course au but, Naves, Aulp, Saint-Jorioz, Alex et but à Doussard (Une réserve au bout du Lac? Quelle réserve?). Il est tard ce soir alors je la fais en version courte: antibrouillard et barre anti-roulis pour 30 minutes d’attente au plaf (1700m) au Veyrier et sur Annecy (Une CTR? Quelle CTR?) avant le start. Puis king of the World au start et à B1. Je suis devant et au-dessus, je prends le start à 2km de Nâves dans les 7 secondes de 16h45 (la nuit va bientôt tomber).
