Moi qui avais prévu de m’offrir en dessert une manche aujourd’hui, le couvert n’a même pas été mis. Nous nous sommes déplacés sur Arbas avec une humeur changeante dans la navette: plutôt maussade au vu des plafonds bas de la vallée du Louron, tendance grisaille en sortant sur le piémont, soudainement guillerette dans la plaine qui prenait le soleil en délivrant quelques jolis cumulus, puis franchement morose dans la brume de la montée au déco.
Les organisateurs ont bien tenté ce qui pouvait l’être, mais nous n’avons pu voler. La caravane de la compétition s’est déplacée sur Campan dans l’espoir d’y trouver moins de vent et moins d’humidité. Cela a bien été le cas le temps de la montée et de l’excellent panier repas. Puis les pics environnants ont disparu dans un plafond qui s’est abaissé et épaissi très rapidement. Puis le vent est rentré. Et nous aussi.
Si l’objectif était de faire du volume, et c’en était un, c’est réussi: 4h50 de vol et tout juste pile poil 1h de retard au but sur la gagnante. Car le gagnant du jour est une gagnante. Et pas la peine d’ironiser là-dessus si certains sont tentés, c’était une vraie bonne manche de compète sur laquelle il a fallu s’employer. Elle avait d’ailleurs plutôt bien commencé pour moi. Avec Pierre et Ludo nous avons pris les devants. En arrivant sur l’Arbizon, en route vers le col d’Aspin, un voile vient nous pourrir nos plafonds.
La semaine de compétition s’est transformée en parenthèse vacances. Il faut donc établir un programme de la journée pour parapentiste désœuvré. On peut commencer par un bon petit-déjeuner. Puis enchainer par un petit tour de vélo au PC-Course pour vérifier que le moral des troupes organisatrices reste bon. Quitte à faire un tour de vélo, rien n’empêche de se faire le tour du lac, c’est reposant.
