Si l’objectif était de faire du volume, et c’en était un, c’est réussi: 4h50 de vol et tout juste pile poil 1h de retard au but sur la gagnante. Car le gagnant du jour est une gagnante. Et pas la peine d’ironiser là-dessus si certains sont tentés, c’était une vraie bonne manche de compète sur laquelle il a fallu s’employer. Elle avait d’ailleurs plutôt bien commencé pour moi. Avec Pierre et Ludo nous avons pris les devants. En arrivant sur l’Arbizon, en route vers le col d’Aspin, un voile vient nous pourrir nos plafonds.
Nous continuons à avancer et faisons la balise en aller/retour, retour donc à l’Arbizon. Là il faut travailler un peu mais ça ressort bien, le voile est passé, 2600 au nuage. C’est ensuite que ça se gâte. Je sens moyen la transition vers Val Louron, Pierre file, je lui emboite le pas, sans négliger un zig à droite sous une barbule qui ne donne rien et un zag à gauche au-dessus de Jean-Mi qui n’était manifestement pas dans un thermique. Je vais donc me tanquer en face, trouve quelques bips, n’en suis pas satisfait, élargis ma prospection et perds le contact avec le groupe qui en partie réussit à sortir. Je ne les reverrai qu’après avoir replié ma voile.
Je viens de regarder ma trace, je mets 35 minutes à ressortir de mon trou. A partir de là je passe en mode tourisme/bouclage, cherchant le relief et les gros varios. Je vais me balader sur les faces sud derrière le déco de la station de Val Louron, débouche au-dessus des lacs, magnifique. Inefficace mais superbe. Je retrouve mon ami Pierre sous la station de Bagnères de Luchon, au retour du Poujastou. Je n’ai aucune idée de ma position dans la manche. Je l’abandonne, ou plutôt il me laisse rentrer, je me jette bas dans la vallée d’Oo, il faut que tout cet air qui s’engouffre là-dedans ressorte quelque part, un jour. Je trouve un thermique improbable avec Dom, à 200m/sol du fond de vallée, pour remonter à 2500m. A partir de là je me remémore bien la 1ère manche du championnat 2009 et claque bien la dernière balise, le déco 1700, avant de boucler.
Pfiou, fatigué! Et finalement pas mécontent de ce beau vol, au but.