Coupe du Monde 2019 – Brésil: 08/09/19, course au but de 70 km

La compétition va commencer. La stratégie est établie. Les variables sont connues. Il n’y a plus qu’à dérouler le plan. Mouais. La bonne chose du jour c’est que j’ai crashé d’entrée exactement ce que je ne voulais pas faire de la semaine. A l’heure du start me voici parti tout seul devant en suivant le trait sur une ligne de sous-marin pendant que les 120 autres pilotes suivent bêtement un beau cum qui remonte au vent. J’assortis ce dégoupillage d’une magnifique pensée magique pour imaginer un thermique au loin sur la colline de la première balise.

Mais qu’est-ce qu’ils sont haut ces @ù*%µ!=£!

Bilan intermédiaire: une transition, pas tout à fait ras par terre mais pas fier quand même, bon dernier, à la recherche de n’importe quelle bulle pour ne pas tanquer là. Il me faudra une éternité pour sortir. La suite serait presque sympa. Cela déclenche tous les 3 ou 4 km, il y a une bonne tranche convective. Je remonte progressivement mon seuil de Vz pour finir par prendre et quitter les thermiques à loin de +2 m/s. C’est quand même naze de foirer une si belle journée.

Au final je remonte la moitié des pilotes et ne me fais pas totalement exploser. Un 4 m/s à 20 km du but me donne un bon coup de main et de pied au cul. Je finis à l’avant du second paquet, 5 minutes derrière le vainqueur. Bien moins pire que ce que j’aurais dû ramasser avec mon action débile d’entrée de jeu.

Ceci est une autruche du Zoo de Beauval qui représente assez bien mon style et mon intelligence de vol en début de manche

Nous formons une belle équipe européenne pour Woody Valley avec Yael, Daniel et Michele. Yael recordwoman du monde (et la partie la plus dure n’a pas été le vol!), vice-championne du monde. Daniel dans le top 20 mondial, moins il vole, mieux il vole. Michele le bon jeune italien qui a l’insigne honneur de voler avec la Gambit sur cette compétition. Et Maximel, le gars qui n’a ni nerfs ni tête!