Coupe du Monde 2019 – Chine: 13/06/19, course au but de 82 km

Attention: paroles explicites dans le texte (quoique assez enfantines). J’ai été contraint de prendre quelques compléments ce matin. Un peu d’Imodium avec une pincée de Tiorfan. Donc, forcément, par voie de conséquence, j’ai fait un start de merde et j’ai chié ma manche. Fin de l’avertissement, je reviens à mon état naturel.

Ready, steady, go!

En fait cela allait plutôt bien pendant l’attente au start. L’inversion perçait doucement, les plafonds montaient progressivement. Ce n’était pas aussi actif que les jours précédents mais il n’y avait pas de quoi s’alarmer. A un peu plus de 5 minutes du start, je suis royal. Mais voila, avant le start, ce n’est pas le start. Et là au lieu de verrouiller mon choix, je fais l’abeille entre le groupe en plaine et celui à la crête. Assis entre deux chaises, je m’enfonce.

La manche est un long sprint. Au départ à coin le long du relief. Je ne suis pas fan donc je me fais encore plus larguer. Puis les plafonds percent vraiment et j’ai beau essayer de sélectionner mes Vz et mes lignes, je ne remonte que doucement. Parce que comme les Vz ne font que s’améliorer, c’est forcément la suivante la meilleure.

C’est moi le taïkonaute (la ligne, la ligne, la ligne)

Je finis par trouver un magnifique 4 m/s sur le rayon de la balise la plus éloignée. Je me perche à la nuelle à 3400 m, 12 de finesse pour le but qui est à 30 km. Je me dis: « tiens, il y a peut-être un coup à jouer pour toper tout le monde ». Mais le vent de Sud-Est en basse couche ne m’aide pas, j’ai même l’impression d’être contré. Bref, tout faux, cela ne rentre pas, je plane à 6 de finesse. Je trouve un autre +4 plus loin. Faut pas gâcher alors je me mets sur la tranche sur quelques tours. Et je sors dans une ligne de confluence de dingue qui me pose quelques problèmes pour garder les poulies soudées et me fait passer la ligne avec 700 m de gaz en trop…

C’est dommage d’avoir du stopper ce souci gastrique. Je n’avais pas réussi ce printemps à attraper ma gastro annuelle. Du coup j’ai toujours avec moi ces deux kilos de chocolat hivernaux, l’un datant de Noël, l’autre de Pâques. Même sans la ligne je continue à monter en thermique, ce n’est pas pire. Je vais compenser par la transpiration en me sortant les doigts pour faire mieux dans les prochaines manches!