Dimanche 12 août: parti à 1h du matin, un bus nous a amenés avec Olivier et Didier à l’aéroport de Skopje à 3h30. Une demie-heure de sieste en salle d’enregistrement me donne la force de monter dans l’avion de 6h. Lequel me réveille en se posant une heure plus tard à Belgrade. Depuis: un café, un croissant, les dernières pages de mon livre de vacances, une prise électrique pour brancher le PC, un WiFi non protégé et me revoici connecté au monde. Mon avion pour Paris est à 12h40, je couche quelques mots sur mon clavier.
Dimanche 12 août: ma saison est donc finie. C’est bien dommage. Je commençais juste à être chaud. Cette semaine en Macédoine m’a définitivement confirmé que mes sensations ne me trompaient pas depuis le début de l’année. Je suis bien en l’air, j’ai redonné du sens à mon engagement, je suis revenu à un niveau proche de ce que j’ai su faire de meilleur. Ce n’est pas encore ce que je peux faire de meilleur. Sur les 4 premières manches en Macédoine je sais que j’ai perdu des petits points qui comptent en haut de classement, et clairement un peu trop de fatigue m’a coûté la dernière manche. Pour autant je ne regretterai vraiment pas grand chose de cette semaine, juste cette note finale peut-être, et encore. Mais je suis tellement heureux en l’air et j’ai encore tellement envie de mieux faire que je vais stocker plein d’énergie pour la saison prochaine.
Dimanche 12 août: encore dans la chaleur de la saison et de l’évènement, j’ai beaucoup de mal à me projeter sur la prochaine compétition. Elle aura lieu dans 5 (cinq!) mois en Colombie et ce sera la SuperFinale de la Coupe du Monde. Je me suis qualifié à toutes les SuperFinales depuis qu’elles existent. Je suis allé déjà deux fois en Colombie. Alors j’ai encore un peu de temps pour me convaincre qu’il s’agit d’une épreuve majeure, qu’on y vole très bien, que mes qualités peuvent s’y exprimer, que voler en janvier au soleil c’est sympa… D’ici là je vais bien trouver des bonnes journées automnales de cross, faire voler des personnes handicapées en biplace, participer à des compétitions locales entre copains, pour alimenter mon goût du vol. Et pendant les mauvais jours je contribuerai à ce que la PWCA fasse avancer le monde de la compétition sur la bonne voie.
Dimanche 12 août: Olivier rentre à la maison, la tête encore proche de la base du nuage, les acclamations de la remise des prix résonnent encore, il a gagné la plus belle Coupe du Monde de l’année. Chanceux que nous sommes: quel beau sport que nous pratiquons, que de beaux paysages que nous survolons, que de belles personnes chez ces pilotes que nous côtoyons!