Coupe du Monde 2015 – Portugal: 14/07/15, course au but de 137km

Un petit mot d’apaisement en introduction: le pilote qui m’a accompagné dans ma finale d’hier est venu me causer et tout est rentré dans l’ordre, pas de souci. Au menu du jour: un plat de spaghetti avec 6 ou 7 balises en local suivi d’un long spaghetti pas cuit pour faire un but éloigné d’environ 70km au sud-ouest.

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Coupe du Monde 2015 – Portugal: 13/07/15, course au but de 82km

Le résumé de la manche est très facile: nous avons décollé, pris le thermique, fait 3000m, attendu le start et pushé à toc dans la conflu jusqu’à la ligne. Comme la veille je me fais avoir en enroulant un 3,5m/s pour me mettre à 10 de finesse à une vingtaine de km du but, croyant coiffer ceux de devant qui volent à plat ventre à cet instant.


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Coupe du Monde 2015 – Portugal: 12/07/15, course au but de 104km

Pour cette première manche les conditions sont au grand bleu avec très peu de vent. Nous n’aurons même pas un cumulus. Pour compenser, nous avons créé un essaim qui s’est déplacé sur la manche pour faire un peu d’ombre aux terriens. Personne n’a envie de se mettre bas sur ce terrain. Couplé avec l’absence de matérialisation, cela a conduit a une absence totale d’initiative et d’options. Il était même difficile de bien centrer les noyaux, on se serait cru sur la place de l’étoile. Nous aurions juste pu faire un circuit pour profiter des conditions, avoir un parcours un peu plus sélectif et rentrer à la maison plus tôt. Ce sera peut-être pour demain.

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Coupe du Monde 2015 – Portugal: entrainement et reconnaissance

Journée d’entrainement sans queue ni tête aujourd’hui. Nous avons eu le temps de faire des courses ce matin, de rentrer déjeuner, de monter tranquillement en voiture au décollage par une route goudronnée. Puis après le papotage d’usage toujours sympathique le thermique se trouvait juste en sortie de décollage. Propulsé directement au plafond à 2500m.

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Coupe du Monde 2015 – Portugal: introduction

La semaine dernière au moins 4 pilotes ont perdu la vie dans le massif du Mont-Blanc. Ils voulaient en faire le tour ou se poser au sommet. Le choc des disparitions de ces pilotes est fort. Ils nous ont quittés en pratiquant leur passion, en vivant leur rêve. Beaucoup de mes pensées depuis mercredi dernier ont été pour Hélène qui est partie et pour Michel qui doit être anéanti. Ce lundi matin l’annonce de la découverte de la dépouille de Joël accable un peu plus.

Le parapente est magnifique. Il engendre des sensations formidables et des aventures incroyables. Ces issues tragiques sont aussi insupportables que le sport est beau. J’ai du mal à accepter que ce soit son prix. Depuis un an ou deux je ne regarde plus de vidéos de wingsuit, de base ou de speed. La mort ne m’intéresse pas. Nos camarades ne la recherchaient pas non plus.

A côté de tout cela, nos petites histoires de compétition sont bien futiles. Vous dire que l’argent pervertit notre petit sport, que les gloires sont aussi éphémères que relatives, que l’impression d’être incompris ou rejeté me pèse, que des tas de choses ne fonctionnent pas, tout cela ne mène pas bien loin. A part le silence, je ne sais pas par quel bout prendre la question. Alors je vais parler de parapente, tout simplement.

Vendredi direction Montalegre au Portugal pour une Coupe du Monde.

Prenez soin de vous.