Coupe du Monde 2015 – Portugal: 12/07/15, course au but de 104km

Pour cette première manche les conditions sont au grand bleu avec très peu de vent. Nous n’aurons même pas un cumulus. Pour compenser, nous avons créé un essaim qui s’est déplacé sur la manche pour faire un peu d’ombre aux terriens. Personne n’a envie de se mettre bas sur ce terrain. Couplé avec l’absence de matérialisation, cela a conduit a une absence totale d’initiative et d’options. Il était même difficile de bien centrer les noyaux, on se serait cru sur la place de l’étoile. Nous aurions juste pu faire un circuit pour profiter des conditions, avoir un parcours un peu plus sélectif et rentrer à la maison plus tôt. Ce sera peut-être pour demain.

Au tiers de la course nous traversons la dépression de Chaves. Le raccrochage et l’entrée du plateau qui suit permettent enfin de disséminer l’énorme grappe. Mais dans les premiers engagés sur ce plateau nous ne sortons que des bouts de bulles et les poursuivants ont tout loisir de nous rattraper. J’aurais bien aimé tirer sur cette ville mais le groupe flottait bien sur des collinettes, je ne l’ai pas quitté.

Plus nous approchons du but, meilleurs sont les thermiques. Dans un 4m/s autant attendre d’être à 10 de finesse du but, à en gros 15km de la ligne. De là c’est tout à bloc, en fait comme pendant toute la manche. Juste l’occasion de tester la tenue de la voile au deuxième barreau dans de nouveaux 4m/s et d’arriver avec 1000m sur la ligne. Je suis conditionné à prendre les lignes qui flottent. Une quinzaine de mes camarades qui ont réussi à trouver une ligne qui coule, moins chahutée et avec plus de vent de cul plus bas me passent dans cette rentrée au but. Avec 3 minutes de retard après 104 km je suis tout juste rentré dans les 50 premiers. 70 pilotes à plus de 900 points. 111 pilotes au but sur 129. Voilà, cela a bien pushé aujourd’hui.