Un peu à la dernière minute je me suis décidé à participer au All-Africa Open en Afrique du Sud. Je suis déjà venu en touriste dans ce pays mais n’y avais pas volé. C’était en 1999, un superbe voyage. J’étais déjà bien branché parapente, et j’en avais vu un en l’air en passant dans le secteur, un peu comme la vision d’un lion dans la forêt de Montmorency. C’était une vraie surprise qui m’avait marqué, et je m’en souviens encore, peut-être un signe prémonitoire?
La cérémonie de remise des prix va commencer dans 10 minutes. Je sais que je vais monter sur la boîte.
Dernière manche, tout reste à faire. Un vol de fou. Rien ne pouvait m’arriver.
Un grand moment de ma vie de compétiteur: mon premier protêt. Le jury donne suite et annule la manche, la distance de validation n’ayant pas été franchie par un nombre suffisant de pilotes. J’avais glissé à la 4ème place, tombant du podium mais augmentant mon écart sur la 7ème place, ce qui m’aurait donné plus de garantie sur le ranking, tout en ayant un bon espoir de reprendre la 3ème place. Le fait que moins de 20 pilotes sur 90 aient pu décoller dans de bonnes conditions m’a décidé à déposer ce protêt. Je reste serein, en accord avec moi-même et les règles de la compétition.
Le ciel est bâché. La manche est annulée, Ce qui me rapproche de l’objectif. Nous en sommes à la moitié de la compétition, encore trois manches possibles.