- Sous-titre: Sport, narcissisme et dépression
- Auteur: Patrick Bauche
- Éditeur: Payot
Le livre, hein, pas le film! Voici une approche psychanalytique du sport en général et du sport de haut niveau en particulier. Je confesse avoir quelques difficultés avec la psychanalyse, histoire personnelle, pour ne pas dire une grande méfiance sur son pouvoir déconstructeur. Mais j’ai fait l’effort de m’ouvrir à cette démarche pour essayer d’en comprendre les logiques.
Sur le divan
Le texte développe les deux thèmes favoris de la psychanalyse: l’inconscient et le désir. Certaines phrases me sont totalement incompréhensibles, les citations font ressembler l’ouvrage au résumé d’une thèse. Alors nous avons droit aux poncifs du genre: la pulsion de mort (le sport cité en exemple: le deltaplane!), la poursuite du moi idéal (l’enfance, la mère, soi-même) ou de l’idéal du moi (le présent, le père, les autres), le retour narcissique, le besoin de preuves de sa propre existence…
Tout cela pour conclure que la psychanalyse ne s’intéresse que peu au corps et donc au sport, mais pourrait être un recours lors de périodes de transition difficile, en gros l’arrêt de la pratique compétitive, les blessures ou la perte de motivation. Ce sont des cas ou le travail de deuil est nécessaire. La psychanalyse permet d’intervenir sur l’objet d’amour perdu et sur l’humiliation narcissique. Me concernant, il est donc possible de dire que mes incidents de vols sont des réussites de mon inconscient qui avait peur que ma conscience ait le sentiment de ne plus exister (au yeux des autres).
Bien entendu, l’ouvrage qui m’a le plus remué.