Le classement de la manche d’hier a fini par sortir: 11 pilotes ont franchi la distance de validation, la manche vaut donc 550. Ce n’est pas top, mais c’est toujours ça de pris. Le scoring est super bizarre: des pilotes qui n’ont fait que 5 km prennent dans les 200 points. Une contestation a été déposée par une quarantaine de pilotes pour "manche non sportive". S’ils n’ont pas pris leur tour pour décoller au bon moment, dans un temps mini, tant pis pour eux. D’ailleurs un schéma identique s’est reproduit aujourd’hui, avec une fin différente.

L’organisation nous propose une course au but de 132km, cap au NE. Ciel magnifique, vent établi en O. Le temps de monter tous les retardataires, faire le briefing, discuter de la veille, bla bla bla, le vent forcit. A l’horaire d’ouverture de la fenêtre, le DE la ferme immédiatement, à raison, le vent est trop fort et rafaleux. Un pilote se fait même mettre en l’air par son aile, arraché du déco par un manque de maîtrise au sol. Nouveau briefing rapide: la manche est transformée en temps mini pour permettre à chacun de choisir son créneau de décollage. L’organisation pense que personne n’aura le temps de boucler, ce qui transforme la manche en distance libre. Il faut donc décoller au plus vite, comme la veille.

Comme la veille, les Français et les booms vert pomme décollent en premier, sans bousculade ni sketch, et ensuite c’est de nouveau le festival à la radio. Fermeture, ouverture, fermeture à la moindre rafale. Arrivés au km 30, nous entendons à la radio "la manche est annulée". S’ensuit une belle confusion de pilotes frustrés en l’air. Il semble qu’il restait 40 pilotes au déco ne pouvant décoller, sans que les conditions aient notablement évolué. Certainement les mêmes que la veille et qui ont signé la contestation: la théorie du maillon faible, l’organisation se cale dessus pour ne pas casser. Faire de la pente école sur un Championnat d’Espagne et une pré-PWC, c’est un peu dommage.

Dommage donc, j’avertis Julien qui n’a pas de radio et nous posons rapidement pour éviter les galères de récupération. Erwan va jusqu’au km 90, il n’est pas près de rentrer. Et il y a encore une manche possible demain, je veux garder du jus. Parce que j’ai oublié de dire le plus important: je suis remonté à la 4ème place du général!