Vendredi fin d’après-midi, fin de la compétition. Saoulé par les deux bières à 9 degrés achetées par mégarde par mon père (on ne va pas les laisser se perdre), je me laisse osciller sur la balançoire en surveillant la piscine d’un oeil distrait. La douceur du soir m’envahit. Le midi avant de décoller, Yassen, le gagnant du jour, me demandait avec flamme si j’avais faim. Je lui ai répondu que j’avais envie, dans le calme. Et je me suis bien plu en l’air, une nouvelle fois. Même si je n’ai pas osé le suivre dans sa cavalcade. Il n’était qu’envie de gagner une manche, je n’avais envie que de bien faire.
Bilan qualitatif
Cette semaine il m’aura fallu un peu de chance, beaucoup de placement, énormément de pilotage et toujours de la régularité. Je me suis fait un peu avoir sur le stop de la quatrième manche mais c’est le jeu et cela n’aurait pas changé grand chose, à peine une ou deux places. Dans le haut du classement, elles sont coûteuses à grapiller, ces places. Comme par exemple en faisant l’aller de la Blanche avec les copains à 2/3 d’accélérateur, puis en les regardant filer à toc dans le retour alors que je garde mon 2/3. C’est un choix que j’assume pleinement.
Bilan quantitatif
Dans le domaine quantitatif, j’ai plutôt assuré: 350 kilomètres de plus au compteur, top 10 au général, champion de France Gin, sans parler d’un éventuel classement vétéran… Mais aussi 1 heure de vélo, 2 heures de trail, 12 glissades sur le toboggan de la piscine, 52 buts au baby-foot et au minimum 783 sauts au trampoline! Une semaine bien remplie.
Faits marquants de la semaine
Le comité de pilotes nous a proposé des manches parfaitement adaptées aux conditions. Je ne connaissais pas trop ce secteur de vol et j’ai bien apprécié le terrain. L’organisation a été d’une grande gentillesse et pleine de bonne volonté. Le tout a couronné un très grand champion en pleine maîtrise de son sport. Bravo Pierre. Tout mon respect. J’espère qu’Honorin ne va pas se lasser de ces deuxièmes marches, son palmarès est déjà brillantissime. Mais il venait chercher un statut, pas forcément un titre… quoique… Un Jonathan qui n’est pas là par hasard. J’ajoute une mention spéciale pour Charles qui d’une part a fait un gros boulot pour proposer des vidéos très sympas et d’autre part a sauvé sa compétition et son statut lui aussi au prix d’un vol avec la B3 cassée à gauche sur toute la dernière manche. Voir la grappe tourner constamment à droite pour ne pas le pénaliser encore plus était émouvant. Merci à tous pour la convivialité sur place, une bise à mes camarades ligueurs normando-franciliens et un DTC à défaut d’un vol de carpe à leurs confrères du Grand-Est.
Coup d’œil dans le rétroviseur
Je suis un peu désolé de ne pas avoir donné de nouvelles quotidiennes, surtout au vu du peu de couverture media officielle. Mais j’avais d’autres priorités cette semaine et matière à mieux utiliser mon temps sur cette planète, que ce soit pendant cette semaine ou à l’avenir. J’aurai bien documenté la carrière vers le haut niveau d’un pilote, ma carrière. Toujours avec sincérité, pas toujours honnête dans le sens où je n’ai pas exposé toute la vérité, pas toutes les affres de mon sport ni de ma vie. Le recours très ponctuel au sous-entendu était aussi un erreur de ma part, autant se taire complètement ou se lever pour parler. Cette difficulté a d’ailleurs tué tous les blogs. Le mien aussi peut-être, quand je relis la fraicheur et la radicalité de mes anciens billets. Il est plus facile de faire vivre un blog d’économie ou de philosophie, voire de technique pure, mais dès que de l’humain ou de l’affect rentrent en ligne de compte… Les blogs sont les marqueurs d’une époque aussi, morts avant de passer à l’instantanéité de l’image et au raccourci de l’émoticône. L’éphémère ne cesse de se contracter.
Et après…
Je me réjouis à l’idée de découvrir un nouveau pays fin octobre: l’Equateur. Ce sera pendant la deuxième semaine des vacances scolaires de la Toussaint. La Coupe du Monde va enfin se déplacer sur une nouvelle destination. Ce pourrait être l’occasion d’y reprendre l’écriture quotidienne pour vous faire ressentir ce j’y vivrai. Avant de décider cet hiver ce que je ferai en compétition les années à venir, ou de ce que je ferai de ce blog? Je vous embrasse tous bien fort!
merci pour tout
Merci à toi Jaco!
« Toujours avec sincérité, pas toujours honnête dans le sens où je n’ai pas exposé toute la vérité, pas toutes les affres de mon sport ni de ma vie. Le recours très ponctuel au sous-entendu était aussi un erreur de ma part, autant se taire complètement ou se lever pour parler. Cette difficulté a d’ailleurs tué tous les blogs. Le mien aussi peut-être, quand je relis la fraicheur et la radicalité de mes anciens billets. Il est plus facile de faire vivre un blog d’économie ou de philosophie, voire de technique pure, mais dès que de l’humain ou de l’affect rentrent en ligne de compte… Les blogs sont les marqueurs d’une époque aussi, morts avant de passer à l’instantaneite de l’image et au raccourci de l’émoticône. L’éphémère ne cesse de se contracter »
Intéressant. A développer.
Ça laisse un peu désespérer des possibilités de communication entre les êtres. Ne te prives pas d’un billet sur le sujet si tu as l’inspiration.
« La communication entre les êtres »: elle doit se faire dans le réel, voire dans l’intimité. Non? Il est certain que la performance d’un individu dépend de son état émotionnel, mais toutes ces émotions, toutes les causes de ces émotions, ne sont pas nécessairement à rendre publiques. D’autant plus que je cherche toujours à ne pas blesser, à garder du respect pour l’autre, ou à me préserver. D’où les filtres, la lassitude, l’incompréhension…
Cher Maxime,
si tu ne communiques plus sur la chaine émotionelle, alors au moins sur celle des prochains stages que tu souhaites organiser en 2018, si ceux-ci sont toujours d´actualité.
Stls
jérôme
Promis Jérôme, je publierai ici!
il est cool ton blog maxime, merci
Merci Stef!