Le Championnat de France s’est terminé prématurément, la faute à Éole. Nous avons couru 2 manches, c’est court. Nous avons survolé 100 km des paysages Vosgiens au total des deux manches, c’est court aussi. Mais la sportivité était bien présente et nous avons deux beaux champions de France 2015 membres du Team Banchet.

Je suis déçu de mon résultat. Un top 15 au championnat de France en satisferait plus d’un. Pas moi. Un top 10 aurait été normal et les places sur la boîte m’intéressaient vivement. Une hésitation anxieuse dans la première manche aura eu raison de mon championnat. Une erreur n’était pas rattrapable sur une compétition aussi courte. J’ai corrigé le tir rapidement et produit une excellente seconde manche hyper plaisante.

Nous avons été accueillis de la meilleure des manières par une super organisation. Les pratiquants locaux ont su faire preuve d’une grosse mobilisation et, il est important de noter cette qualité majeure, d’une grande capacité d’écoute et d’adaptation. J’ai pu bénéficier d’une tribune pour animer une conférence abordant quelques thèmes de la performance en parapente, exploitant au mieux pendant 1h30 le créneau de 45 minutes qui m’avait été alloué avant la remise des prix. Les applaudissements de fin et les commentaires reçus m’ont fait chaud au cœur. Un grand merci aux organisateurs et aux pilotes de ce championnat.

Le bilan de ma saison est fait. J’ai toujours faim et mon niveau de vol est au top. J’avais besoin de le savoir. Quand j’oriente correctement mes pensées je prends un pied fou à voler et faire la course. Pour ce qui est des voies d’amélioration c’est encore plus simple. J’ai systématiquement foiré les préparations de rentrée au but des premières manches des trois compétitions auxquelles j’ai participé cette année.

La correction à apporter est évidente. Moins de 50h de vol pour cette saison ne me permettent pas d’être à 100% de mes possibilités sur 100% des manches, en tout cas pas sur 100% de la première manche sans échauffement préalable. Le haut niveau et le niveau de mes ambitions ne se satisfont pas de si peu de pratique. Cette saison de transition m’a apporté les réponses aux questions que je me posais depuis différents traumatismes fin 2013, début 2014. Je commence déjà à alimenter mon envie pour 2016. Ça va être bon!