Coupe du Monde Colombie 2012: samedi 19, course au but de 98km

Et zim boum, une manche de 98km entièrement dans la vallée bouclée par (presque) tout le monde en un tout petit peu moins de 3h pour les premiers. Jolie manche, belles conditions, presque tout le temps à fond, juste un peu moins que sur la première. Je termine 35ème à 2 minutes du premier, Luca, avec qui j’ai pratiquement fait tout le vol. Autant dire que je suis content de ma journée.

Invité surprise à l’ouverture de fenêtre de décollage: du vent de cul qui nous enquiquine un bon quart d’heure. Quoique cela nous a laissé le loisir d’assister à quelques foirages de décollage. Finalement tout le monde prend les airs sans encombre. Le vol s’est déroulé sans grande difficulté, j’arrivais à rester au contact de mon groupe, souvent le premier.

Ce qui aurait pu être le point clé du vol se situe au premier tiers du parcours: au niveau de la B3, un énorme champ de canne a sucre brûle. Mais il brûle vraiment, ici ils ne rigolent pas avec l’écobuage. Je l’évite pour aller tourner la balise, trouve un +3m/s, me prends de bons paquets de suie dans la tronche, et là je vois une dizaine de furieux, pour ne pas dire plus, rentrer dans la colonne de fumée et de cendres. Je ne vous décrirai pas très longuement les configurations de vol que j’ai pu observer mais, pour résumer, en décro cela devait monter encore à un bon +10m/s. Je voyais tout à côté de moi des colonnes de cendres monter à des vitesses incroyables, partir en rotor par moment, pas question que j’aille me mettre là-dedans. Je ne serai pas contre une pénalité pour pilotage suicidaire. D’ailleurs Yassen s’est pénalisé tout seul, il tire son secours au sommet de la cheminée. Désolé je n’ai pas fait de photo dans les cendres, j’avais d’autres trucs à gérer, et de toutes façon j’ai déjà des tâches que je n’arrive pas à nettoyer sur mon objectif.

Bref, à partir de là, avec mes petits camarades restés raisonnables nous avons 1000m de gaz de retard et une course à gérer. Par bonheur les satellisés du feu prennent un trajectoire moins directe que la nôtre et après un long effort de plus de 30km de rush nous les recollons à 15km du but. Peut-être d’ailleurs qu’à partir de là je me relâche un peu car je l’aurais eu vraiment mauvaise de prendre une valise sur ce genre de fait de course. Je suis donc un peu trop conservateur sur la rentrée au but, nous avons fait plusieurs transitions à 6 de finesse, je pars à 7, regarde quelques voiles me passer et finalement la zone du but est une nouvelle fois hyper-active, j’arrive avec 600m de gaz. Mais bon, ce n’est pas grave, 2 minutes sur le premier cela va me faire un bon gros 950 et ça m’ira bien.

Nouvelle histoire de récupe: non content de ces presque 4 heures de vol je reprends du gaz pour finir mon vol par un petit cross sur Roldanillo avec la moitié des pilotes arrivés au but. On n’est jamais mieux servi que par soi-même!

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