Les enseignements de cet évènement sont peu nombreux. Mais pas inexistants. Nous n’avons couru qu’une manche, stoppée qui plus est. Je finis correctement placé, avec l’impression qu’un hold-up aurait été possible au général vu mon placement dans la première partie de la course, avant qu’on se fasse secouer sérieusement. Mais je n’ai pas plus de regrets que ça, je suis content de ma manche et de ce qu’elle laissait présager pour la suite.
Côté sécurité nous avons eu à déplorer 4 accidents au cours de cette manche. La communauté des pilotes s’est bien regardée en face et peu ont blâmé autres qu’eux-mêmes. Des dispositions ont été prises rapidement pour améliorer le système de communication des conditions de vol, ceci pour transmettre de meilleures informations au directeur d’épreuve afin qu’il prenne de meilleures décisions. La prochaine étape sera l’utilisation des boutons des traceurs de position en temps réel afin de déclarer et localiser les zones dangereuses. Je pousse pour que cela devienne une réalité très rapidement, très très rapidement.
La météo a été difficile, les efforts ni les larmes des organisateurs n’y pourront rien changer. Je relativise donc. Après tout ce n’était qu’une semaine de 3 jours de boulot et j’étais à la maison de campagne, confortablement installé. Je me suis dépensé sur mon VTT, baladé en forêt et ajouté 10 heures de vol au compteur.
A ne pas négliger, j’ai connu quelques soucis avec l’électronique. Le chipset GPS de mon Compass est tombé en rideau pendant la manche d’entrainement. J’ai pu le remplacer dans le courant de la semaine. Mon Flytec quant à lui a bien tourné la balise du Margeriaz mais a oublié de me mettre un point dans le grand rayon de 20km, m’en laissant à 2m avec son intervalle de 2 secondes sorti de nulle part, cette économie d’une seconde aurait pu me coûter cher. Et puis lors de la dernière manche annulée avant le start, changée plusieurs fois avant d’être lancée, j’avais rentré dans mon 6030 une heure de départ incorrecte que j’ai dû modifier en l’air en rasant les sapins de près.
En me tournant vers l’avenir, je vais participer aux 2 autres Coupes du Monde en Europe cet été, au Portugal et en Macédoine. J’attends avec impatience de découvrir ces nouveaux sites de vol réputés pour leurs bonnes conditions et les paysages offerts à la vue des pilotes. D’ici là je retournerai à Val Louron en juin pour une pré-PWC, avec quelques idées en tête: tout d’abord retrouver les lieux du magnifique Championnat de France 2009, faire passer une certaine amertume rémanente consécutive aux péripéties incroyables de cette semaine de juin 2009, éventuellement sortir un résultat, enfin arriver bien chaud aux Championnats de France 2012 qui se dérouleront la semaine qui suit à Millau.
Enfin, une petite note de satisfaction collective, le team ABAC est présent sur tous les podiums: général, filles, équipes et nations. Trop forte cette équipe!
Ah oui, pour conclure, une énorme perspective: je crois bien que je vais ouvrir un compte Facebook… ça pourra m’occuper les jours de pluie! Et je vais enfin pouvoir compter mes amis. Bref…