Statistiques et impressions

Je me suis procuré quelques données factuelles sur les accidents au cours des 3 dernières années. Les chiffres ci-dessous sont issus des déclarations officielles d’accidents enregistrées par la FFVL. Ils méritent analyse et publication pour que cessent les conjectures. Il n’y a pas de statistiques de RC en compétition, car il n’y a pas eu de demande de RC en compétition.

Ces statistiques ne tiennent pas compte des niveaux de gravité ou des coûts générés. Il n’y a pas de raison objective pour qu’ils varient en fonction de la pratique compétition ou loisir, voile homologuée ou pas. Étant donné les tailles d’échantillons il convient d’être prudent sur la sensibilité et les variations des valeurs d’une année sur l’autre. Avec un historique de 3 ans, les valeurs sont assez bien lissées.

Accidents

Le taux moyen de déclarations d’accident est de:

  • 2,0% pour la pratique hors compétition (environ 20.000 licenciés non compétiteurs, 400 accidents annuels)
  • 1,3% pour la pratique en compétition (environ 1.000 compétiteurs, 14 accidents annuels)

Voici qui vient nettement infirmer les impressions sur les accidents en compétition. A ces données s’ajoutent le fait que les accidents en compétition font très fréquemment l’objet d’une déclaration du fait de la responsabilité de l’encadrement, ce qui n’est pas toujours le cas en pratique loisir. Cette statistique s’applique au nombre total de licenciés et est renforcée du fait que les compétiteurs sont généralement parmi les pratiquants les plus actifs. Si vous êtes 50 dans votre club, il y a de fortes chances qu’un de vos potes rédige une déclaration dans les 12 prochains mois.

Le nombre de compétiteurs est passé de 850 à 1000 puis à 1150 mais le nombre d’accidents est stable. La statistique moyenne de 1,3% est en fait passée de 1,7% à 1,0%. C’est désormais un rapport de 1 à 2 entre les taux d’accidents de l’activité compétition et de l’activité loisir.

Accidents en compétition

En compétition le nombre d’accidents est réparti à:

  • 52% pour les ailes homologuées
  • 48% pour les ailes non homologuées

Les ailes utilisées en compétition sont réparties à:

  • 68% des pilotes en ailes homologuées représentant 55% du nombre de vols
  • 32% des pilotes en ailes non homologuées représentant 45% du nombre de vols

Les nombre d’accident est donc faiblement corrélé au type d’aile utilisé:

  • Ailes homologuées: 55% des vols, 52% des accidents
  • Ailes non homologuées: 45% des vols, 48% des accidents

En compétition le taux d’accident par vol est de 0,2% que ce soit en aile homologuée ou non homologuée, soit 1 déclaration d’accident tous les 500 vols.

Décès

Le nombre de décès moyen est de 9 par an soit un taux de décès de 0,04% pour l’ensemble des pratiquants (4 pour 10.000). Il n’y a eu aucun décès déclaré en compétition sur 3 ans. Or appliquer le taux de décès de l’activité au nombre de compétiteurs conduit à une estimation de 1 à 2 décès en compétition sur une période de 3 ans. Ces décès n’ont pas eu lieu, et tant mieux. Si un décès survient en compétition annuellement, il ne sera malheureusement pas aberrant sur un plan statistique.

Pour conclure sur une note plus gaie, foin de la misogynie: les femmes représentent 15% des pratiquants et 15% des déclarations d’accident. Mais elles ne représentent que 8% des compétiteurs, ce qui est bien dommage.

20 réflexions sur « Statistiques et impressions »

  1. Un peu d’objectivité devant une décision guidée par l’émotion et la hâte ne fait pas de mal !
    Merci Maxime.
    Bons vols !
    Maxime (ouais, pas très original dans le milieu 😉 )

  2. @Maxime: merci!

    @Nicolas: petite correction, la décision n’est plus fondée sur une incertitude relative aux assurances, il reste effectivement le volet juridique. Bien que ces chiffres sont en partie issus de ce qui a été présenté au CD puis au BD, ce billet n’est pas directement lié à leurs décisions. Il est destiné à remettre les choses à leur place, globalement.

    @Vincent: désolé de le dire comme cela, mais à un moment il faut travailler avec la matière disponible, des chiffres officiels, ceux qui servent à discuter avec assureurs et juristes, ceux qui servent à analyser et agir, et ne plus se baser sur des émotions et impressions. Ces chiffres sont déjà suffisamment graves et les rapports d’accidents suffisamment nombreux pour nous motiver tous à faire progresser la sécurité.

    Edit: il me semble absolument nécessaire d’établir et d’archiver des rapports d’incidents pour chaque secours ou arbrissage en compétition. A partir de là et avec un formulaire bien construit nous aurons du tangible sur quoi travailler.

  3. La décision de la fédé n’est pas un problème d’assurance, mais une décision juridique d’avocat. L’assureur de la fédé a confirmé assurer tout type de voile dans tout type de situation.

  4. Statistiques, quelles statistiques et pour quoi faire ?
    Un recueil de données "exhaustif" n’existe pas encore me semble-t-il.
    Personnellement, je trouve ces statistiques officielles très fortement minorées si je les compare aux miennes. En plus de 20 ans de parapente, 8 morts que je connaissais personnellement. Est-ce qu’un statisticien peut me dire si je suis un échantillon représentatif de la mortalité officielle dans notre loisir ?
    Et surtout, parmi les dizaines de "vieux" pilotes que je connais, presque tous (je sais, "presque tous" n’est pas un terme scientifique…) ont eu un accident assez sévère.
    En compétition, chaque fois que j’en regarde une, il y a un ou des pilotes qui finissent dans les arbres. Je suis un "chat noir" ou bien je ne me masque pas la réalité ?
    Tout au long de ces années, j’ai surtout vu énormément d’accidents non déclarés qui n’alimentent aucune statistique parapentesque. Donc comment travailler sur l’accidentologie ?
    Je vous encourage à faire vos propres statistiques auprès d’une population qui vole disons depuis plus de 15 ans : combien de décès, combien de blessures graves, combien de pilotes jamais accidentés ?
    Dernier élément de réflexion, les arbres. Pensez-vous que la statistique serait la même si on ne volait qu’au-dessus de caillous dépourvus de tous arbres ?

  5. Pour ma part, 1.3% de déclaration d’accidents en compet me paraissent énorme, compte tenu du fait que n’importe quel parapentiste passe énormément plus de temps à voler hors compétition que en compétition…

  6. @Denis: cela peut se lire dans un sens ou dans l’autre. Par exemple certains compétiteurs ne font que de la compétition. Autres questions: combien des 20.000 licenciés sont actifs, quel est leur nombre de vols ou d’heures de vol par an? Je n’ai pas cette information. Je crois qu’elle est demandée sur le formulaire de prise de licence, il faudrait arriver à la déterrer.

  7. Il serait logique qu’il y ait un peu plus d’accidents en compétition puisque les pilotes poussent davantage les limites. On pourra faire des comparatifs avec les compets de motos, rallyes… les sorties de routes y sont, à priori, bien + importante que pour la conduite de tous les jours.

    Pourtant les chiffres ne font pas apparaître une telle disproportion.

  8. Ouh là! Voilà qui est bien vindicatif et mélange beaucoup de choses, on se croirait sur un forum!

    Oui le parapente est un sport à risque, je crois l’avoir souvent répété, qui dit le contraire?

    Non ce n’est pas une loterie, d’ailleurs tu nous donnes ta recette qui est fort bonne. En tous cas je n’accepte pas la fatalité et je fais des propositions.

    Non ce n’est pas un sport qui pardonne peu quand ça tombe, d’ailleurs tu connais bien l’expression "le parapente pardonne beaucoup".

    Non ces stats n’ont pas de paramètres, ce sont des données objectives. Il en faudrait d’autres j’en conviens pour aller plus loin.

    Non les assureurs ne veulent pas que les voiles soient homologuées, tu es mal renseigné ou n’as pas compris le sujet.

    Oui par contre et au risque de t’étonner, je suis en faveur d’une homologation des voiles de course.

    Je suis désolé pour ton collègue. Pour autant il faut continuer à rêver et le haut niveau sert aussi à cela. 

    Maxime

  9. Plutôt d’accord avec Vincent. Pilote ou Aile NH, qui est dangereux, on s’en fout. Le parapente est très TOLERANT mais toujours Dangereux à pratiquer. Un point c’est tout! Arretez de vous voiler la face ! Tout d’abord parce que c’est un chiffon et que dans une aérologie même calme on peut à tout moment se faire une frayeur.C’est une loterie et c’est chacun son tour. quand ça tombe, ça pardonne peu. les stats ne reprennent pas tous les sketch vus aux décos et atterros en changeant les parametres de tes stats cela changerait notre vision de ce sport. je vole depuis dix ans et la seule manière de n’avoir jamais eu d’accident est de toujours voler en dessous de mes limites… Je sais que si j’augmente la fréquence de mes vols, change d’aile et oubli ma formation, j’aurai plus de chance de me blesser.. Autour de moi, depuis 4 ans déjà 5 morts en parapente et des tas de blessures graves. Rien pour mes potes du Rugby et du hand ball….. 🙂 Même les concepteurs de voiles se blessent.. (ozone). En revanche, je comprend que les assureurs veulent que les aile soient homologuées, c’est seulement une manière de cadrer ce sport. dans toutes les disciplines il y a des normes et homologations même en natation. Je rale grave parce qu’un collègue vient de se tuer en paramoteur et que ses potes du club , sont en train de fantasmer sur la coupe du monde la x.alpes et les ailes NH…

  10. Désolé du ton, rien contre tes propos. juste déçu de la tendance de certain à la course à l’armement, à la finesse et record CFD sur le forum ou dans certains mag.
    Bon vol à tous.

  11. Vouala une bonne piste de réflexion…..la competition a haut niveau, Sport a risque ou sport dangereux…… Démontrez et vous trouverez la voie…

    Lao tseu jc

  12. Pour ce qui est de l’aspect sportif et de la course à l’armement, ben, oui, c’est un sport, et pour certains ça veut dire courir dans le bois le dimanche, pour d’autres ça veut dire améliorer son chrono au Paris-Versailles et mettre sa pâtée au beau-frère. Je ne vois pas de différence avec le parapente, et celui qui court après les perfs le fait parce que c’est ça qui le fait planer (au sens figuré), alors que moi quand j’ajoute quelques kilomètres au compteur je kiffe. Qui me dit que dans quelques années je ne chercherai pas la perf? Chacun son plaisir, une chose est sûre (et pour reprendre une réflexion de Mads Syndergaard) 99% des gens qui volent, à fond ou pépère, quelque soit leur pratique, le font pour le plaisir.
    Pour ajouter mon grain de sel sur les statistiques, leur utilité (même si on fait avec ce qu’on a comme tu dis) est pour moi trop limitée quand on fait du quantitatif. Et je demande, j’exige un peu plus de qualitatif. De la même manière, un accident de moto peut survenir parce que le motard s’est fait percuter par un camion, ou parce qu’il roulait trop vite, ou parce qu’il était bourré, ou parce que sa moto a des ratés. Donc, x accidents de moto mortels ne pourra jamais amener à la conclusion "la moto c’est dangereux", alors que la cause c’est le chauffard à coté, la bière de trop ou la flaque d’eau qu’on n’a pas vue.
    Dans pas mal de pays (où l’activité est plus anonyme, et pour ne pas reprendre mon exemple sempiternel de l’australie), l’accidentologie n’est pas honteuse et n’est pas cachée, sous prétexte que ça porte préjudice au sport, au business, ou autre. Les accidents, mineurs comme mortels, sont reportés dans les magazines édités par les fédérations, les conditions décrites et les évènements analysés (tant que faire se peut) et expliqués. Et c’est bien dommage qu’en France tu n’entendes que vaguement parler d’un crash, sans jamais avoir le fin mot de l’histoire. La tonne d’infos que chacun, quelque soit son niveau, pourrait en tirer (ou non, mais parfois oui !), permettrait vraiment d’améliorer les conditions dans laquelle chacun, à son niveau, pratique ce sport dangereux mais génial. Et on verrait moins de sketches au déco en pleine saison, et on arrêterait de spéculer sur "pourquoi/comment Luc s’est planté, pourquoi machin a fait secours en PWC, pourquoi le nouveau du club est coincé dans un arbre depuis hier". On saurait, et on noterait dans un coin de notre référentiel perso, ce qui a provoqué l’accident et comment, si possible, faire le nécessaire pour diminuer les chances que ça nous arrive. Donc oui Maxime, une étude qualitative de l’accidentologie, un formulaire ou quelque support, et pas de discrétion mal placée !

  13. J’ai du mal à saisir tes propos Bragon…

    Je ne vois pas en quoi la course à la finesse, à l’innovation, la recherche perpétuelle d’amélioration, et de sa propre compétence peut être décevant… Pour moi il n’y a pas de plus belle gratification !

    Si l’on veut mettre des règles pour protéger ses arrières, vis à vis d’un risque juridique ou d’assurance sur différents types d’ailes, alors pourquoi ne pas faire évoluer le brevet de pilote?

    Par exemple, un examen viendrait sanctionner un niveau supérieur de formation (maitrise des sorties de domaine de vol en SIV, exemple là encore), qui correspondrait à un échelon supérieur à celui du brevet de pilote confirmé. "Pilote de haut niveau" peut être? Il restreindrait ainsi l’accès aux ailes non homologuées.

    Les solutions sont multiples pour que le parapente puisse s’épanouir raisonnablement, en allant toujours plus loin, plus haut. Je suis persuadé que la FFVL parviendra à une belle solution, même si elle a commencé par bâcler la forme…

  14. Et le 1000ème commentaire de ce blog pour Martin qui gagne un biplace pédagogique à Saint-Martin!

    Bon je triche un peu, il doit y avoir autour de 150 commentaires de ma plume là-dedans, il faudrait que je fasse le tri.

    Merci à tous de vos contributions!

    Maxime

  15. Trooooop cooool !!!
    C’est toujours aussi chouette ce blog, ça me rappelle des souvenirs de PWC…
    Pourvu que ça dure !
    All the best Max 😉

  16. Hello,
    Merci Maxime pour cet article.
    J’ai aussi essayé de mon coté de calculer les stat de mortalité de la ffvl. J’arrive aussi à 0.42‰. pour les années 2003 à 2008 (mais sans 2005) et en utilisant quelques approximations. Les stats de la ffvl sont assez mal faites et ont disparu depuis quelques années. Quelqu’un sait pourquoi ? où as-tu eu tes chiffres ?
    Pour comparer à la bagnolle, j’ai appliqué le même raisonnement (# de mort en voiture/# de permis de conduire), et j’arrive à 0.05‰. Le parapente serait donc environ 8,6x + dangereux que la voiture.
    Il faudrait que je compare avec la moto aussi, et faire les mêmes stats pour la belgique, mais ça à pas l’air évident.

    Pour moi, les accidents montrent qu’une méchante fermeture peut emporter n’importe qui. Cet élément aléatoire n’est pas aussi présent dans les autres sports de glisse…
    Et mon espoir réside dans une amélioration de nos secours. Une extraction plus rapide et plus efficace, mais surtout un déclenchement électrique accessible avec les mains dans les commandes.

  17. Maxime,

    Ce que tu entreprends là est louable, mais les réflexes de statisticiens que je fus dans une vie antérieure m’amènent à be-carefuller quand tu dis :
    <<<<<
    Étant donné les tailles d’échantillons il convient d’être prudent sur la sensibilité et les variations des valeurs d’une année sur l’autre
    >>>>>

    A mon avis, ça va même bien au-delà, malheureusement. Vu le nombre d’observations en jeu, on se situe en-deça des seuils dits classiquement "de représentativité statistique" tout court.

    Sans rentrer dans les détails (je ne voudrais pas avoir l’air de ma la péter :->), le calcul d’écarts-types sur un tel "échantillon" mènerait à un (des) seui(s) dit(s) "de robustesse" qui n’en sont pas. Bref, ça reste trop aléatoire.
    —————————————————————-

    De façon collatérale et un peu plus anecdotique, quand tu dis :
    <<<<<
    Avec un historique de 3 ans, les valeurs sont assez bien lissées
    <<<<<
    ==> ça n’est pas vraiment le cas non plus. Pour lisser ce qu’on appelle parfois "série(s)", il faudrait bien plus de 3 années. Là, on n’est pas même dans le domaine de la série temporelle !
    —————————————————————-

    Cela pose surtout problème concernant les conclusions à tirer (ou plutôt à ne pas tirer !) sur la population "compétitionneuse", qui, au sens statistique du terme, n’en n’est même pas une. Tu ne peux te livrer à aucune induction quand tu disposes (par exemple) de… 14 accidentés compétiteurs l’an !
    Un nombre de 14, c’est du chiffre mais ce n’est pas de la stat, ça tient plutôt de la monographie 🙂

    Ce que je dis là concerne les chiffres absolus, de même que les évolutions que tu évoques. Ni le fait que ton taux d’accident (ou déclaration) "compet" soit passé de "1,7%" à "1%" ni le fait que le taux de déclaration de carton serait le double dans ta population "HC" que dans ta population "C" ne sont statistiquement significatifs, loin s’en faut.
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    Idem pour tes chiffres de sur (sous) représentation de tel ou tel type d’aile dans les vols avec accident en compète. Cette non-robustesse est encore plus patente quand on évoque la mortalité, puisque le nombre de décès est encore moins significatif (tu joues là à l’unité près : tu peux noter qu’il n’y a eu aucun décès en compète sur les 3 ans, mais tu ne peux rien en conclure !).
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    Ne le prends pas mal, mais avec des chiffres tels que ceux-là, perso, je ne dis rien du tout. Ni "XXXX" ni son contraire. Désolé si j’ai l’air de te casser la baraque, quelque part (même si l’on peut tout à fait comprendre, au plan humain, l’exercice auquel tu te livres là).

    Idéalement, il faudrait pouvoir agréger les chiffres de toutes les fédérations réunies (tous pays compris). Nous aurions alors des seuils d’observation un peu plus signifiants, sans même qu’il soit certain qu’on puisse en faire des stats au sens "significatif" du terme (à voir : c’est pas gagné !).

    Alors bon, les seuls chiffres franco-français…

    a+
    Olive M

  18. J’ai contacté la fédération belge, et ils m’ont répondu pareil que toi Olivier. Mais ils m’ont dit que la fédération européenne avait (eu) le projet de rassembler toutes ces données "mais sans succes pour le moment". Je n’en sais pas plus: http://www.ehpu.org/

  19. Hello Maxime,
    Quelques mois après l’ effervescence de cet été, je souhaite apporter ma pierre si par chance elle puisse aider à soutenir l’édifice de la sécurité.
    Comme tous ici,je suis passionné par notre activité, volant depuis 10 ans et futur compétiteur en 2012.
    Tu te doute bien que le sujet du choix de voile et de la sécurité est actuellement encore plus central pour moi que pour les années précédentes.
    Alors après avoir beaucoup écouté, lu, réfléchi, je constate qu’il est très difficile de tirer des conclusions inébranlables.
    Je suis comme tout le monde, j’ai plusieurs anecdotes qui peuvent démontrer tout et son contraire.
    Malgré tout, pour avoir participé à quelques manches de B en free, dont celle du Vercors 2010 où tu étais, je me suis fais 2 remarques :
    – La première, pour moi la plus importante : nous nous déplaçons en 3 dimensions et les balises des manches de compétition sont en 2 dimensions.
    Sincèrement, j’hallucine !!!!
    Nous avons cette chance de voler, d’exploiter les 3D et nos points de passage obligés n’en tiennent pas compte.
    Je rêve de manches avec des balises en 3D subtilement placées, càd avec des plafonds mini à réaliser et pas que des cylindres allant jusqu’au sol.
    Tu imagine immédiatement le bénéfice, adieu les transitions au ras des reliefs au 2d barreau, adieu les manches où la vitesse de la voile représente une part majeure des chances de victoire.
    Bonjour la finesse du pilote pour exploiter les petits thermiques qui sont négligés actuellement.
    Bref, je n’y vois que des avantages.
    Le champion sera le pilote et son savoir faire et pas la vitesse max de l’engin.
    La sécurité y trouvera sont compte et les pilotes prendront le temps de monter en gamme de voile… tient on rejoint ma deuxième réflexion.
    2eme réflexion : La gamme de voile…
    Pour avoir été compétiteur en moto de vitesse, j’ai progressé de gamme en gamme pour avoir un bolide de haut vol après plusieurs années de pratique.
    Ce bolide demandait expérience, une pratique fréquente et un niveau nettement supérieur à la moto de mes premières compétitions.
    Et bien entendu, il y avait un classement pour chaque type de moto.
    Je peux même garantir que les classements de moto quasi origine ont amené énormément de monde à la compétition.
    Revenons au parapente, j’ai été surpris qu’il n’y ait qu’un seul classement pour toutes les voiles.
    J’imagine facilement les bénéfices d’un classement pour les EN B (pourquoi pas ?), un pour les EN C, etc…
    Les débuts en compétition ne seront pas vu comme uniquement réservé à une élite.
    Mais surtout, dès qu’un pilote croit un peu en ses chances de réussite, réaliste ou pas hihihi, il ne sera pas obligé de se jeter sur la dernière EN D top level, ou comme c’était encore le cas dernièrement sur une voile non homologuée.
    Ce ne serait déshonorant d’être champion de France EN C !!
    Voilà, je tenais à te passer ce message vu ton engagement et tes nouvelles "fonctions" au niveau des différentes instances.
    N’hésite pas à me faire un retour si tu veux creuser les sujet.
    Et bonne chance à La Réunion. 😉

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