Coupe du Monde Turquie 2011: conclusion

Mon bilan est clair: sur 5 manches j’en plante 3. Elles présentaient les mêmes caractéristiques: vent soutenu et brises variables, cisaillements, turbulence – et bien je n’aime pas ça et puis c’est tout! A l’inverse je me fais bien plaisir sur les 2 autres, plus proches des conditions que j’aime dans le vol libre. Et comme le message n’est plus « vous êtes des warriors » nous serons tous d’accord.

Seules des petites initiatives à la marges fonctionnent sur ce site. Les échappées solitaires sont très difficiles, le choix de lignes crée d’énormes différences d’altitude, le centrage des noyaux étroits est prépondérant. Il n’en reste pas moins que la Turquie et cette région en particulier présentent un potentiel de cross considérable.

En l’absence de Xavier nous avons bénéficié d’une organisation locale en progrès, très disponible et faisant preuve de bonne volonté. Restent le décollage imaginaire, le bulletin météo folklorique, les récupes de l’espace, les planés finaux face au vent mais nous pouvons composer avec. Les Turcs compensent cela par un accueil et une gentillesse hors du commun. Les animateurs de la PWCA ont quant à eux très bien géré leur travail collectivement. Il y a eu quelques tiraillements sur les annonces de niveau 1 ou 3 ainsi que sur les stops de manche un peu tardifs ou alors plus nécessaires. Avec 6 secours et 3 passages en radiologie le bilan sécurité n’est pas brillant et semble confirmer mon sentiment sur les conditions aérologiques, même si le curseur sécurité avait été mis en position maximum par la PWCA.

Prochaine étape dans un mois: Ager en Espagne, la dernière Coupe du Monde de l’année, peut-être la dernière compétition de l’ère Open.

3 réflexions sur « Coupe du Monde Turquie 2011: conclusion »

  1. Et si toutes les PWC avaient lieu sur les quelques (2 ou 3?) sites de la planète qui permettent un déco safe, une attente au start safe et une rentrée au goal safe ? OK, il faudrait aussi choisir le bon moment de l’année mais est-ce que cela ne vaudrait pas le coup ? La F1 ne se pratique pas sur une route et même seulement sur un nombre de circuit très restreint pour que les conditions de sécurité soit acceptables. Pourquoi pas la PWC ? En effet, je me demande toujours pourquoi il faut savoir faire des décos dans 40km/h pour montrer qu’on est le meilleur dans une compétition de XC. Quel est le rapport ?
    Amuse toi bien.

  2. Je suis plutôt d’accord avec cette idée. C’est ce que j’avais en tête quand il y a quelques années j’avais proposé un circuit de "grands prix". C’est aussi ce qui m’avait attiré dans le concept de départ des XC-Open World Series mais maintenant ils changent de site chaque année et sont passées à la Serial Class en dépit d’une absence d’incidents sur leur circuit.

    La difficulté de mise en œuvre est la suivante: la PWCA et la FFVL sont des rédacteurs de règlement et des promoteurs de résultats. Ils n’assurent pas l’organisation des compétitions, ils confient cette tâche à des clubs. Ils ne sont donc pas en position de décider des sites ou des dates des compétitions. Chaque année il leur faut trouver péniblement des candidats pour une demi-douzaine d’étapes de Coupe du Monde et un volontaire pour gérer le championnat de France.

    Mais ceci pourrait changer. La PWCA fournit déjà la logistique informatique, elle pourrait fournir également le Directeur d’Épreuve, peut-être pourrait-elle devenir complètement gestionnaire de ses évènements. C’est aussi l’idée d’une "super ligue" regroupant les 30 ou 50 meilleurs pilotes français dans une logistique légère et un choix de site en fonction des conditions. Cette idée jugée élitiste a de tous temps été repoussée.

    La PWCA et la FFVL disent attendre des propositions, exprimez-vous, c’est le moment! Pour ma part je risque de me répéter, peut-être même d’avoir eu raison avant l’heure.

  3. Quelques remarques bêtes et stupides:
    On fait du parapente pour se faire plaisir même en comptétition
    Tout accident peut être grave
    Tout pilote prend ses responsabilités quand il décolle quelle que soit sa machine…
    Voler avec des voiles de série ne poussera t-il pas les pilotes à posser un peu plus sur le barreau…et voler dans des conditions plus fortes (cf manche 1 à Allevard cette année en B en la pésence de notre président, manche vaidée)
    Qui vérifiera que les sérials class n’ont ps été modifiées?
    Si l’on suit la logique de la FAI, les compétitions devraient se faire en voile école, puisqu’elles sont plus sures
    Pourquoi le sud de l’Espagne n’est il pas une destinatio de voyage en plein été pour les parapentistes?
    Les départs de certaines grandes courses au large sont différées pour cause de tempêtes, pourquoi pas ne limite de vent au déco?
    Doit on aller voler dans du vent plus fort parce nos voiles vont plus vite?
    Les voiles open ne font-ells pas progresser la sécurité du parapente? (mise au point du drag chute par exemple?)
    Tout accident de parapente est catastrophique pour l’image de notre sport et la survie de l’activité

    Bref, je ne croie pas que l’idée de supression de l’Open class résolve les problèmes des accidents du parapente, mais se reposer la question du circuit et des limites de conditions aérologiques me semble une bonne voie…

    NB: Je vole en Sérial Class et me fait plaisir

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