La première manche de la semaine est lancée et bouclée: une course au but de 64km avec un zag d’environ 30km le long de la crête puis une balise au sud à 15km avant de rentrer à la maison. La balise au sud est Motovun, un très joli village perché sur un monticule rocheux au milieu de rien. Jusqu’à 5/10km avant cette balise c’est droit devant, avec un passage devant le déco qui fait déjà parler de lui. Car le vent lèche le relief, et comme nous n’avons pas pris le temps et les marges pour rester au-dessus du plateau, ce n’est pas, mais alors pas, du tout agréable. Juste le temps de crier aux filles restées au déco: « c’est pas bon et on est débiles! ». Peut-être que si la manche avait été lancée 1h plus tôt… vous connaissez le refrain!
Brakes off
Du coup ce passage éclate bien la grappe, dans tous les sens du terme. Certains forceront le passage pour finalement se retrouver posés, d’autres préféreront abandonner. Coup de chance, la radio était tellement insupportable pendant le start que je l’avais coupée. J’ai échappé aux nombreuses conversations qui ont du avoir lieu et je suis resté concentré sur la suite de mon vol.
Les premiers sont un poil plus haut que moi dans un thermique, je décide de le négliger face au vent pour tourner la balise 600m devant et venir le reprendre au retour. Au retour plus de thermique, les premiers sont bien plus haut et prennent droit en direction de Motovun via un plateau que je n’aurais pas envisagé de toutes manières. Je ne les reverrai plus. Sauf une moitié de leur groupe qui vient me rejoindre dans les méandres de mon canyon.
Brakes on
Et nous arrivons donc à 5km de Motovun, Urban part en direction de la balise à 1400m et entraine le groupe avec lui, je décide de ne pas me laisser dériver et d’enrouler patiemment mon petit +1m/s jusqu’au plafond. Grand bien m’en prend, je fais 1700m, la balise, le retour au relief avec juste ce qu’il faut de marge pour entrer de nouveau dans le canyon. Urban et ses suiveurs posent à son entrée. Je reprends un thermique repéré à l’aller sur une antenne télécom, je calcule 1200m pour rentrer au but, mon GPS est d’accord, feu gaz.
Enfin, c’est un feu gaz pépère, car il n’y a personne devant moi. Je m’empêche de penser à une éventuelle victoire, je me concentre sur mon plané. J’enroule deux pétouilles en chemin pour assurer les 200m de marge sur la ligne, balise de redressement et goal.
J’ai bien fait d’assurer, d’une part pour boucler alors que certains poseront à 200m de la ligne, d’autre part car je finis 6ème et enfin parce que Yassen gagne la manche en 2h21 lorsque je fait péniblement 3h09! D’après Didier ces 50 minutes de retard ne seraient pas la fin du monde: des pilotes bouclent encore 1h après moi, peut-être seulement une trentaine au but, le GAP pourrait se montrer généreux et ne pas faire discard pour tout le monde. A voir!
Le beau temps semble établi pour la semaine. Si le vent ne nous embête pas trop cela pourrait faire pas mal de manches. Alors tranquille Emile, à chaque jour suffit sa manche.
Toujours pas possible de charger mes photos sur Picasa. Grrrr!!!
Bravo !!!!
Sympa cette première manche pour toi….
Continue comme cela 😉