Pré-Européens Autriche 2009: mercredi, manche 2, c’est parti!

Ben oui, manche 2, car notre parawaiting d’hier avait été comblé en partie par l’étude d’une première manche affichée par les organisateurs. Mais aujourd’hui c’est vraiment parti, et c’est parti fort: un triangle de 123km, rien que ça, mais la journée s’annonce fumante. Et ça se confirme en l’air: des plafonds qui montent progressivement vers 3400m, des varios jusqu’à +6 en intégré, avec pas mal de +3. Je me suis mis un seuil à +2, pour dire. Sur les 150 pilotes, pas loin d’une centaine boucle le parcours, c’était presque impossible de poser en route tellement c’était bon.

Détails

La course commence bien pour moi, presque trop bien. Je suis le plus haut et devant, d’entrée je dois tirer le frein à main. Parce que déjà il n’est pas question pour moi de faire des plans solo sur cette compète, je travaille dur, j’ai le départ qui me démange… Et en plus vu la longueur du parcours, avec en gros 3 balises en triangle FAI, pas la peine de faire le malin dès le start. Alors j’en laisse passer quelques-uns par en-dessous, peut-être un peu trop. Difficile de reconnaître les Autrichiens à suivre dans toutes ces voiles. Ca s’enchaine ensuite sans trop de difficulté.

Je suis dans les 3 premiers à la B1. Je viens de faire 50km, bien. Mon GPS me donne 75km au but, bien. J’ai envie de faire un pissou, bien. Mais pas bien en fait, c’est là le virage de la course pour moi. Depuis le début je n’entends pas bien mon vario avec les nouveaux écouteurs dans le casque, mais ça, ça va encore. J’ai un des hauts-parleurs qui me chiffonne l’oreille droite. Mais ça passe. J’ai oublié de mettre mes petits gants sous mes gants normaux, et ça, ça ne va pas. D’ailleurs, je n’ai pas encore récupéré la sensibilité sur le bout de tous les doigts. Tout ça pour revenir à mon pissou: avec mes doigts gourds, impossible de choper le tuyau pour le faire sortir du cocon. Et comme ma sellette est réglée trop allongée, et qu’avec mon masque je ne vois pas bien vers le bas, rien ne va. Je passe un temps infini à tout trifouiller pour enfin arriver à me soulager. Ce faisant, j’ai dévié de ma route, un groupe m’a passé par la droite, un autre par en-dessous. Comme toujours dans ces cas-là je fais le mauvais choix: le plan médian entre les deux, qui bien sûr ne marche pas. Je rate un cycle et ça me coûte une bonne dizaine de minutes que je ne rattraperai pas.

Bien, je continue en cheminant comme je peux, et là arrive la transition de 20 bornes face au vent, entre 15 et 20km/h. Forcément, à ce moment, la fatigue arrive. Pas la force ou pas l’envie de tout appuyer, je passe en mode vol libre. Je finis par boucler, bien haut, car le goal (fin de la speed section) est un déco vers 1800m et il reste 11km à faire avant la ligne placée à Abtenau. Entre les 2 un relief qui culmine à 2500m. Il est 17 heures, tant pis pour l’addition, je préfère assurer et finir tranquille. Je dois être un peu au-delà de la 30ème place.

5 heures de vol, je suis vanné. Et on remet ça demain!