Super Finale de la Coupe du Monde 2014 – Turquie: Conclusion

J’arrive au bout de mes 20h de voyage de retour. Installé dans un TGV pour cause d’annulation de mon vol Air France pour une raison inconnue, reprogrammé sur un vol qui a décollé de Genève avant que mon vol depuis la Turquie atterrisse, pas mal après la grève de l’aller. Pas grave, en voyage comme en compétition il faut savoir s’adapter! Je n’ai pas pris de sandwich SNCF et pourtant depuis hier soir j’ai toujours ce petit arrière-goût de pas fini. Voila donc que j’en viendrais à être déçu d’une 13eme place en finale de Coupe du Monde? Intéressant.


Au début de la compétition j’étais redoutable en thermique. Puis il m’a manqué d’un peu de vitesse. J’ai recalé mon aile à mi-compétition, peut-être pas à bon escient. Au fil des jours j’ai constaté une certaine baisse de mon agressivité sportive, le prix à payer pour n’avoir fait aucun point bas ou ne jamais m’être retrouvé isolé? Peut-être aussi que ma participation au comité de pilotes m’a un peu trop permis de constater en direct les défaillances de l’organisateur. Une personne que je crois être empreinte de bonnes intentions, doté d’un optimisme forcené à défaut de confiance. Un expert de l’improvisation, une qualité qui cependant ne peut se révéler qu’en cas de désorganisation majeure et qui va de pair avec une absence de vision du lendemain, ni même de la minute qui suit. Il est certain en tout cas que ce comité de pilotes m’a apporté beaucoup de satisfactions, m’a aidé dans la préparation des manches mais a aussi conduit à l’impossibilité de m’isoler avant chaque manche pour me retrouver avec moi-même. Mais que les choses soient claires, je ne regrette rien et surtout pas ma participation au dessin des manches d’une compétition aussi importante.

Sur le plan comptable je me suis arrêté à 20 points d’une place à un chiffre. Et je sais où sont ces 20 points: dans le dernier thermique de la manche épilatoire au laser que Jérémie centre beaucoup plus vite que moi suivie d’une rentrée au but que je ne fais pas à bloc et avec 500m sur la ligne. Et je n’ose même imaginer quel aurait été le résultat final avec un peu plus de réussite sur cette manche échevelée. En tout état de cause, je ne joue pas à « on refait la manche », le résultat est là. Toujours est-il que c’est un super résultat, même si je dois encore m’en convaincre, que c’est mon meilleur résultat en finale de Coupe du Monde, que je monte sur un podium grâce au résultat de notre équipe Parapente Mag et que je suis d’ores et déjà qualifié pour la prochaine super finale 2015. Cerise sur le gâteau, il est possible que je fasse un retour dans le top 10 au classement mondial. Pas pire comme bilan.

Mon numéro l’année prochaine sera donc le 13. Numéro porte-bonheur ou porte-malheur? Les américains diraient 12b. Moi je connais quelqu’un qui portait ce numéro 13 il y encore peu, s’était vu attribuer une place de remplaçant de l’équipe de France alors qu’il était pourtant 3eme du classement mondial, a été appelé par défaut suite à l’empêchement d’un pilote titulaire et est devenu Champion du Monde. Alors, ce sera porte-bonheur!

Cette finale ressemblait a un mini championnat de France avec 32 de nos compatriotes, délivrant un podium entièrement tricolore, une super championne française et une écrasante victoire par nation (classement qui devrait être supprimé par la PWCA qui n’a que faire des nations). Pourquoi la désaffection de nombre d’excellents pilotes étrangers? Il faudrait leur demander. Certainement parce que la Coupe du Monde a perdu de son lustre d’antan. Peut-être parce qu’ils connaissaient l’organisateur et ses travers. D’autres ont pu avoir peur des difficultés digestives que la Turquie peut provoquer (et auxquelles nous avons globalement échappé cette année). Certains pourraient être tentés de vouloir ressortir le vieux projet d’une ligue d’Europe centrale. Le monde de la compétition est toujours branlant et n’a pas de vision de son avenir. Une seule chose est certaine: les absents ont toujours tort. Et comme on dirait au loto: tous les gagnants ont tenté leur chance!

Je risque bien de ne pas voler en compétition pendant de longs et nombreux mois. Si jamais vous êtes intéressé par une Enzo 2 M d’occasion, faites-moi signe, on devrait pouvoir s’arranger. Et si jamais vous avez dans un placard une Peak 3 X-Alps ou une LM5 dont vous n’avez plus l’usage, envoyez-moi un message en privé, je pourrais vous en débarrasser.

4 réflexions sur « Super Finale de la Coupe du Monde 2014 – Turquie: Conclusion »

  1. Bonsoir Maxime,

    On ne peut reprendre que ta conclusion… c’est pas pire !!! 🙂 🙂
    Félicitations bien méritées. Et bon hivernage *

    *= pas obligé de faire comme les marmottes….

  2. HI Maxime,
    je me demande si au lieu de « dessin » il ne faudrait pas mettre « destin » compte tenu du coté aléatoire que tu décris …
    Bon marmottage !

  3. Bonjour je suis un éleve de 1ère et j’ai choisi comme sujet de TPE (travaux pratiques encadrés) pour le bac : le parapente et je souhaiterais vous poser quelques questions car j’ai besoin d’approfondir mon sujet avec une interview d’un parapentiste confirmé,si vous êtes d’accord ,pouvez vous me donner votre mail et je vous enverrai quelques questions ,Merci d’avance.

Les commentaires sont fermés.