Si hier l’atmosphère était laiteuse aujourd’hui elle a été crémeuse. Nous nous sommes déplacés au Monte Cento sur les avant-reliefs de Valdobbiadene à l’est de Bassano. Le plafond était installé à 1600 m lorsque nous sommes arrivés et n’a pratiquement pas bougé de la journée. Comme me l’a soufflé un de mes camarades au but, aujourd’hui a été une journée comme les autres jours de cette semaine. C’est-à-dire que ce n’était pas ma journée.
Pré-Mondiaux Italie 2016: 21/07/16, pas de manche
Ce matin, après un cachet d’ibuprofène et deux de paracétamol avalés hier soir, le mal de crâne de la veille est passé. J’ai vu quelques étoiles hier pendant le vol, mal à la tête également, le tout additionné d’une petite nausée dans la navette. Je crois bien m’être fait un petit début d’insolation. Malgré cela je n’aurais pas rechigné à rencontrer la chaleur d’un thermique juste avant de poser. Au rejeu de la manche j’ai pu voir qu’il n’était pas loin, une cinquantaine de mètres sur notre droite…
Pré-Mondiaux Italie 2016: 20/07/16, course au but de 65 km
Que dire après cette manche? Que l’atmosphère était encore plus laiteuse que les jours précédents. Que les sommets étaient plus pris dans l’humidité. Que la manche était un peu plus courte avec un peu plus de balises, ne rendant pas le parcours plus facile ni sans option. En fait la difficulté réside dans la recherche de thermique en plaine et les options se trouvent dans l’approche des zones de prospection. Et qu’une partie des premiers a réussi à rester dans les premiers.
Pré-Mondiaux Italie 2016: 19/07/16, course au but de 72 km
Je me faisais un plaisir d’enfin voir une ligne cette semaine. Je m’appliquais, tranquille, à rentrer au but pour ressentir ce doux plaisir de la survoler, puis de poser dessus. Et bien non, tout m’est refusé, il n’y avait pas de ligne au but. Encore une petite frustration de plus!
Pré-Mondiaux Italie 2016: 18/07/16, course au but de 85 km
Etant donnée la stabilité persistante de la masse d’air, les organisateurs n’ont d’autre choix que de nous envoyer sur un aller-retour de 85 km, la plume dans le relief, avec une balise légèrement dégagée en vallée 10 km avant le but. Je vous passe les 60 premiers km, ils étaient à la fois simples et pénibles. Simples parce qu’il suffisait d’avancer, pénibles parce qu’il n’en fallait pas moins pour enfin lâcher les dernières M6 et autre Poison qui nous collaient aux basques depuis le départ…