Raté! Nous ne ferons pas 6 manches en 6 jours. La manche du jour a été annulée avant l’ouverture du start pour cause de décollage dangereux. Ce qui n’est pas vraiment une surprise, je l’avais rapidement classé pas loin derrière le pseudo-déco que nous avions visité en Turquie l’année dernière pour faire plaisir à l’office de tourisme du coin.
La température a doublé depuis que nous sommes arrivés à Montalegre. L’ombre est rare au décollage. J’ai beau m’abriter sous mon superbe parapluie blanc, je ne me sens pas hyper bien au décollage. J’ai quelques éblouissements qui heureusement disparaissent assez vite. Avant de m’installer dans ma sellette je m’enfile deux cannettes de jus d’ananas et deux pâtes de fruit. Après ce régime ça ira mieux mais ne m’empêchera pas d’oublier de fermer le capot de ma sellette. J’aurai beau me contorsionner dans tous les sens pour tenter de la fermer, elle restera ouverte jusqu’au but du jour.
Après les faibles écarts d’hier, tous les espoirs restaient permis. Après la manche d’aujourd’hui cela va devenir beaucoup plus compliqué. Ce n’est pas sérieux mais en me posant tout à l’heure j’en rigolais presque. Ma plus jolie graille de l’année. Après une vingtaine de km dans un vent faiblissant et une stabilité grandissante je suis Jérème et 2 autres pilotes dans un col pour claquer la balise 300m plus loin. Problème ce n’est pas vraiment un col, il y a un plateau qui ne porte pas et nous posons superbement au milieu de résidus d’arbustes brûlés. Comme nous! Et je ne tourne même pas la balise!
La manche en résumé: une belle branche vent de cul, un plateau à franchir, deux larges vallées à traverser puis un but sur un plateau. Ma manche en résumé: j’ai revécu le schéma tactique de la première manche du championnat de France en faisant les choix inverses et en arrivant au même résultat. Étonnant!
Avec cette heure de décalage horaire inattendue, je ne sais plus si je dois dormir ou manger. Alors dormons encore un peu avant d’aller faire les courses du petit-déjeuner! D’ailleurs, il valait mieux ne pas trop se presser, car s’ensuivent 4 heures de glande: qui veut monter au déco, à quel déco aller, où sont les gens de l’organisation, qui a un fichier de balises, pourquoi vont-ils casser la croute avec les bus quand on pourrait aller voler? Zou, on remplit les voitures de loc perso et on part dans la montagne!
