Nous sommes repartis pour une petite manche de moins de 100 bornes sous un ciel pavé de cumulus et à peine voilé, du gâteau. L’attente au start est un peu stressante au ras du nuage, avec des gars qui sortent de la brume sans prévenir. Les thermiques sont un peu nerveux. J’en prends un qui me fait détendre quand je le traverse et qui me descend une demi-aile après un premier tour. Je suis un peu trop sur le mode économie pour le début de course. Je ne me suis pas suffisamment activé au start. Cela ma coûtera des leading bonus mais je m’en fiche. Cela me vaut surtout un bon coup de pied au cul de la sellette et facile 40 km pour recoller au bon groupe.
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Super Finale de la Coupe du Monde 2016 – Brésil: 22/01/17, course au but de 94 km
Discipline, rigueur, contrôle de soi, le groupe, recentrage, le groupe, replacement, le groupe, rush sur la ligne. Voici les maîtres-mots du jour. L’avantage méconnu de cette tactique, c’est l’économie d’énergie. Certes il faut être concentré. Mais autant j’ai fini vanné hier, autant je termine comme une fleur aujourd’hui. Bon ok, je ne sens peut-être pas la rose après 4h de pilotage dans un air à 30°C! Mais là, j’ai déjà pris ma douche, trop cool.
Super Finale de la Coupe du Monde 2016 – Brésil: 21/01/17, course au but de 101 km
Voilà, 100 bornes aujourd’hui, le symbole est tombé. Je ne pourrai pas vous raconter ce qui s’est passé pendant la course. Je ne pourrai pas rassurer les différents parents sur les performances de leurs enfants. J’ai totalement raté mon start et donc ma course. J’ai volé seul pour réaliser un magnifique cross rapide. Et je l’ai bouclé. Malheureusement je n’ai pas droit au facteur 1,2 pour les aller-retour, car nous ne sommes pas là pour faire de la CFD.
Super Finale de la Coupe du Monde 2016 – Brésil: 20/01/17, course au but de 84 km
La bataille a été dure. J’ai cru perdre et je me suis refait de nulle part. J’ai cru prendre le dessus mais j’ai été vaincu. Je me suis bien battu, jusqu’au posé, et cela n’a pas été suffisant pour boucler. Car l’objectif est vite devenu celui-là: survivre et boucler.
Super Finale de la Coupe du Monde 2016 – Brésil: 19/01/17, course au but de 86 km
Ce midi je me suis fait une de mes plus grosses peurs en parapente. Une dizaine de minutes avant le start je pense être un peu à l’écart de la grosse grappe, en prospection. Je traverse un noyau, j’enfonce la commande à gauche, et là, vision d’horreur. Un bon groupe de pilotes me suivait de près et je me retrouve avec un mur de parapentes face à moi. J’ai le réflexe de sortir de mon virage pour faire un break à droite mais la voie est bouchée et le pilote le plus sur ma droite ne bouge pas. Il est maintenant trop tard pour enfoncer la commande à gauche. Je n’aurais peut-être pas dû sortir de ce virage et planter la commande intérieure quitte à partir en vrille. Il va donc falloir traverser ce mur entre deux bâches. Heureusement le pilote qui me fait face est Martin. Son réflexe associé à ses compétences me sauve: il décroche. Je ressource. C’est passé.