La première manche est dans le sac. La météo nous prédisait la plus mauvaise journée de la semaine, bâchée et sans soleil. Sur ce décollage digne de la Côte des Deux-Amants, les priorités ont été les bienvenues pour gérer la mise en l’air de tous les pilotes dans des conditions correctes pour tout le monde. Les conditions sont douces, l’extraction lente mais facile. Il est juste impossible d’avoir un visuel sur la suite du parcours, l’atmosphère est trop brumeuse pour apercevoir quoi que ce soit.
Hygrométrie élevée
D’ailleurs la notion de plafond est assez abstraite ici. Il n’y a pas de base, plutôt une gradation dans le niveau d’humidité, ou une dégradation de votre visibilité. Pendant le vol je n’ai pas trop regardé par terre. J’ai suivi les variations dans les nuances de gris de la nébulosité. Et les oiseaux! Ils sont vraiment bons ici. Un peu avant le start j’ai vu une espèce spéciale, un genre de ptérodactyle avec des ailes cassées et pointues. Très bon planeur, un peu comme les cigognes, pas la peine de les suivre. Mais leurs urubus locaux assurent et rassurent.
Nous avons parcouru plus de distance que de kilomètres sur le panneau de manche. Énormément de zigzags ont été nécessaires pour suivre oiseaux et thermiques. Ainsi que la grappe de devant. Finalement les conditions se sont améliorées au fil du parcours. Originalité pour finir: la ligne est placée à 400 m du point GPS. Pour assurer je vais faire les deux, après avoir fait trois tours de trop pour faire la fin de section vitesse sans avoir à enrouler après. Au final Honorin boucle second et je finis autour des 10 à moins d’une minute de lui, mais trois minutes derrière le vainqueur détaché. Ca devrait scorer à titre perso et pour la France. Pour le team Ozone, Hono et Stef ont fait le boulot. Impeccable pour démarrer!