Une première manche de courue et déjà tant de choses à raconter! Les conditions du jour au décollage étaient plutôt atypiques. Pour tout vous dire, après une heure d’attente du top départ, prendre le start à hauteur du décollage était une assez bonne opération. Mon plan de début de vol, ou le début de mon plan de vol, était assez bien ficelé. Je reviens rapidement au relief pour aller chercher la face Est et me sors rapidement du traquenard.
La manche est un zig-zag-zig-but globalement dans le lit du vent. Je suis méga confort à la première balise. Je parviens même à m’échapper et à prendre un peu d’avance sur la meute. J’aligne deux barbules qui ne donnent pas grand chose puis je file plein gaz sur un cumulus qui bourgeonne comme dans les livres de Burkhardt Marteens. Lequel ne donne rien (le cumulus). Je perds du temps à prospecter et me fait chapeauter. Il me faut 10 kilomètres pour recoller à la douzaine de pilotes du groupe de tête, juste avant la deuxième balise.
Double nationalité
Je continue mon parcours avec mes copains et idoles Slovènes: Jurij, Tilen et Primoz. Nous sommes globalement restés ensemble depuis le start jusque dans ce plan à la noix à 20 km du but, une fois claquée la dernière balise. Nous sommes à l’Ouest d’une rue de nuages qui mène au but, vers le Sud. Charles et Félix tirent au Sud et s’enfoncent. Depuis le début de la manche les faces actives des nuages sont à l’Est. Je décide de traverser avec mes camarades Slovènes. S’en suit galère, survie et dérive dans du petit. Plus quelques jurons, et dix minutes de retard à l’arrivée que je suis quand même content de voir. Jurij parvient à connecter avec le nuage suivant qui mène au but et ne perd que 5 minutes. Mieux que Tilen, Jacques et moi. Moins bien que Primoz qui finit dans les 5 premiers.
Je me pose avec un sentiment mitigé. J’ai la sensation d’avoir plutôt bien volé. Le temps de la manche je me suis même cru à moitié Slovène. Et d’un autre côté je suis un peu boulé par les conséquences d’un choix qui semblait bon. En tous cas, il est bien difficile de garder l’avantage après une prise d’initiative. J’ai pu le constater par deux fois aujourd’hui.
Le haut niveau
Une super finale ne serait pas une super finale sans quelques à-côtés croustillants. Le chargement des GPS à l’inscription n’a pas bien fonctionné. Un bon nombre de pilotes s’est retrouvé avec un mauvais fichier de balises, en particulier avec celle du but située 12 km plus au sud pour eux. Ils se sont aperçus de l’erreur en survolant un peu par hasard la ligne, perchés bien haut. Une fois la manche rentrée dans votre GPS, la première chose à faire est de contrôler la distance de la manche. Dommage pour ceux qui utilisent LK8000 car il ne semble pas l’afficher.
Et puis le bus chargé de nous récupérer au but a dérapé sur un passage canadien. Il s’est retrouvé avec une roue dans le vide et le moteur en rade, magnifique. Nous profitons d’une petite promenade bucolique et une longue attente. Après avoir dévalisé la lanchonete du village nous avons pris d’assaut un bus régulier pour rentrer à GV. Nous ferons crédit du prix du ticket à l’organisation. Si un truc marche bien au Brésil, ce sont les bus de ligne. Et puis les files d’attente aussi (je ne suis toujours pas parvenu à acheter ce timbre pour le coller sur une carte postale magique). Pour le reste, leur talent repose dans l’improvisation. Ce qui est parfois utile en l’air.
C’est donc parti pour cette super finale, et nous remettons ça demain!
Allez Maxime ! je te sens bien sur la compet avec le juste détachement qu’il faut pour ne pas trop se mettre la pression…
Et en effet lk8000 n’affiche pas la distance totale de la manche (depuis le décollage, donc ), mais celle à partir du start.
Faites vous bien plaisir