Extraordinaire dernière journée du Championnat de France. Dans le genre vraiment pas ordinaire. La météo est incertaine mais loin d’être mauvaise. Nous montons au décollage de Soubeyrand pour patienter un moment. Au loin un rideau de pluie barre la vallée du Rhône. Les radars de pluie nous montrent une affreuse tâche bleue venant droit sur nous. Nous replions les ailes à midi et nous réfugions dans les navettes le temps d’une averse et d’une sieste.

Après la pluie le soleil. Nous ouvrons de nouveau les sacs, préparons le matériel pour une nouvelle manche de fin d’après-midi. Je trouve le parcours ambitieux au vu des conditions, avec ces quelques stratus résiduels qui mettent de l’ombre un peu partout. Nous avons un grand aller et retour à parcourir dans la vallée de Sainte-Jalle. Le start se fait sur l’arête opposée au déco, celle du col d’Ey, et nous sommes déjà en survie à hauteur de crête. Au passage du rayon de start je crie à Pierre « essayons déjà de rester en l’air! ».

Puis les cycles arrivent, les conditions s’installent. Un premier groupe d’une douzaine de voiles s’échappe, je vais cravacher pour les rattraper aux deux tiers du parcours. Et à peine les ai-je recollés qu’ils se séparent, un groupe droit sur le trait, un groupe plus à droite avec Charles, Ju et Richard dont je fais partie en direction du col d’Ey. Nous nous faisons appuyer, la partie est finie pour nous. Puis nous trouvons quelques pétouilles, dérivons vers la balise, améliorons ce thermique de nuit en 3m/s pour finir à une altitude suffisante pour claquer les deux dernières balises et rentrer au but. Un de mes GPS me donne 200m au-dessus du but, l’autre 400m, je fonce sur 15km tout à bloc, rattrape quelques pilotes dont le camarade Olivier et finis dans les 10, peut-être 7.

Ma place dans les 10 au général est assurée, ce soir c’est la fête avec pilotes et bénévoles. L’occasion de consoler Honorin et Denis qui ne bouclent pas cette manche.