Course au but de 81,8 km
Plusieurs décalages de la fenêtre de déco et de l’heure du start pour laisser le temps à la brise de prendre le dessus sur le vent. Finalement, décollage à 12h15 pour un start à 13h15 quelques 5 km après le déco. Les conditions de départ sont plutôt stables avec des plafonds vers 1200m et une couche d’inversion visible dans le lointain. Nous prenons un bon start avec Seb, Jean-Marc est un poil en-dessous. Enfin, un bon start, faut voir, nous avons environ 2 minutes de retard mais comme les SudAfs sont nos amis, nous leur laissons ouvrir la route.
Aux dernières infos, Jean-Marc pose à 17h45 à 2 km du but, Seb était sur le bord de la route vers 17h30 à 20 km du but, pas de nouvelles de Lucas. Cela devrait les placer vers la 10ème et la 20ème position. Notre futur nouveau compatriote s’appelle David, il est wallon et a fait secours à 1800m d’altitude à la suite d’une bonne asymétrique, quelques tours de twists et une autorot bien centrifugée. Enfin peut-être pas assez car son secours s’est emmêlé dans le suspentage, et comme il a ouvert bien haut, il a eu tout loisir de le contempler de près. Il se réceptionne pas trop mal dans un champ, juste une douleur sur une cheville qui a talonné un peu fort.
Stefan Land ist mein Freund
Pour ma part, j’ai fait le boulot. Après une vingtaine de bornes sur la crête j’arrive à percer l’inversion, je contrôle bien tout le monde, je monte même à 3500m dans une caillante invraisemblable. Bon, si, bien sûr, c’est normal, il suffit de faire le calcul: 3500m de gaz sous les pieds, 35° au sol, une tranche convective à +4/+5 entre 2500 et 3000, il doit faire quelques degrés en-dessous de zéro. Bonjour le contraste. Surtout que ma première connerie va arriver. Je suis une bonne ligne de convergence, j’avance sans descendre de l’étage congélo, et puis à l’approche d’une barbule (ah oui, j’oubliais, il y avait quelques barbules pour me guider) je décide de l’éviter pour de pas prendre le risque de dépasser le plafond à 4000m. Et là c’est l’erreur, je me mets sous le vent de la conflu, direction la balise en plaine dans du -4 jusqu’à environ 1600m, bonjour la dégringolade. Cela laisse le temps à Stefan de me passer par ma gauche et par au-dessus sans que je le voie.
Ce n’est pas si grave, il n’y a plus grand monde devant ou autour de moi, j’ai encore 30 km à faire pour le but. Mais, car il y a un mais, le vent est face contrairement aux prévisions et à ce que j’ai pu observer en entrainement. Pas grave, faut être patient, monter, dériver, avancer et rebelotte. Je me refais jusqu’à pas loin de 3000m après un ou deux points bas dans les 600m, 25 km pour le goal, 6.1 de finesse, allons-y gaiement!
Et là, deuxième erreur: je ne pousse pas mon deuxième barreau, avec dans l’idée d’éviter de me prendre ma voile sur la tronche et en me disant que personne ne semble être devant moi. Mais cela n’améliore pas franchement mon plané face au vent, et surtout, qui vois-je arriver par le travers du but, remontant une pente en bord de lac et sous l’altitude du goal: Stefan. Du coup je le pousse quand même ce deuxième barreau pour limiter les dégâts et aussi parce que ma finesse est remontée à 7.0 à 4 km du but, vent de travers, mais je vois des fumées qui s’inversent, j’insiste et j’arrive au terrain qui fait office de but à hauteur des poteaux de rugby. Je passe la ligne à 16h15, 6 minutes derrière mon ami Stefan. Merci beaucoup l’Icepeak XP, ca plane bien cette affaire!
Voilà, deuxième, avec 6 pilotes au but (quand je l’ai quitté), pas mal de choses qui ont bien fonctionné, deux âneries, un poil de contrariété lié à du perfectionnisme, et surtout très content de ce résultat sans aucun doute. Et Stefan est mon ami!
Quelques nouvelles photos de notre balade au Cap hier et du vol d’aujourd’hui.
Maxim, diz mes salutations par Stefan…je suis tres content avec le premier place de Stefan…C’est la premier foi que lui a ganher une task…ihuu…e tres sympa ton blog…bons voos e tenha um bom tampo na africa
Avec ces bêtises, c’est pas si mal. Pour les langoustes, j’suis pas d’accord… ça va m’énerver, ici y’en a pas!
Bon, continue bien et ne te laisse pas faire par le froid, ici c’est bien pire
A bientôt