Nous sommes un dimanche soir de novembre. Il est 19h30. Je m’arrête sur une aire de service blafarde de l’A40, en chemin vers Chamonix pour mon avant-dernière semaine de formation DES JEPS à l’ENSA. Je viens de planter les crocs dans un poulet-crudités et je tombe sur cet excellent voire extraordinaire article de aéroVFR. Il me faudra bien trois quarts d’heure pour m’en remettre (de l’article hein, pour le poulet-crudités cela a été plus long) et reprendre la route.
Voilà un cadre de formation qui me parle. Voilà un cadre de formation tel que j’en cherchais. Voilà un cadre de formation qui pourrait dépoussiérer considérablement notre passeport de vol libre. Voila un cadre de formation qui appréhende correctement la gestion des risques et la met au cœur de sa pédagogie. Mais il faudrait quelques révolutions fédérales pour y parvenir. Alors je vais me l’approprier.
Je m’y retrouve tellement. C’est bien par les compétences que j’ai posé les fondations de la formation des pilotes pour Aquilae. Je retrouve dans le triptyque Savoir-être / Savoir-faire / Savoir ce que j’ai écrit sur l’approche des risques dans mon bouquin: « L’exposition au danger est d’autant plus grande si les étapes de perception et de reconnaissance ne fonctionnent pas. Elles ont une fonction de filtre. Les causes de ce type défaillance sont connues : le manque d’éducation, le manque d’entraînement, le manque de pratique. Améliorer le fonctionnement de ces filtres est donc fort simple et la solution est en vous : formez-vous, entraînez-vous, pratiquez ! »
J’avais créé ma grille d’aptitudes pour proposer aux pilotes autonomes de continuer à se former. Mon approche est plutôt de type atomistique et multifactorielle. La semaine de formation à Font-Romeu m’a apporté un éclairage nouveau sur la notion de modèle de performance. Basée sur la « simple » pratique de la compétition elle permet de ne pas perdre. Elle m’a ébranlé et donné de nouvelles idées, ainsi que l’envie d’aller explorer la théorie des ensembles ou de revisiter mes bases de sociologie (oui, cela peut paraître étonnant, mais j’y crois!) pour trouver ce qui permet de gagner, ou a minima de progresser comme pilote de vol libre.
Mais je digresse. Je viens surtout de gagner un cadre qui donne du sens à la formation, la rend plus solide, la rend portable. Voilà une fédération moderne, certes poussée par une obligation réglementaire, cependant d’une grande culture aéronautique. Je pourrais m’exprimer sur la nôtre, de fédération, et certain représentant adepte du commentaire anonyme, mais nous allons rencontrer la présidente cette semaine. Quelle belle occasion d’en savoir plus sur notre avenir!
ENFIN !!!!! Merci à nos amis du vol à voile.
J’espère que cette approche sera entendue et retenue par nos instances.
Même si elle prendra du temps à être mise en place, car je suppose que cela passera d’abord par une refonte des cycles de formation des moniteurs et cadres dirigeants avant d’être mis en œuvre avec les élèves, quel que soit leur niveau ou expérience.
Merci pour cette « communication » effectivement très pertinente.
Amitiés
A l’issue d’une première réflexion, j’ai l’impression que nous pourrions remplacer COM par PHY, à savoir enlever la communication pour la remplacer par la dimension physique ou physiologique, et nous aurions un cadre bien adapté à notre activité. Qu’en dites-vous?
tout à fait d’accord. ce qu’a fait la FFVP est très inspirant. J’ai fait passer l’info à la FFVL.? Il reste un gros boulot a faire pour adapter au vol libre et faire changer les mentalités mais la voie est tracée.