Une longue manche courte, pleine de péripéties: bien faite, intéressante, faut y aller tranquille, stylée, anticipation, adaptée aux conditions, laborieuse, manche longue, choix des lignes. Une nouvelle fois nous plaçons 8 pilotes au but sur 9, le malheureux ne bouclant pas étant tombé dans une faille aérologique qui s’est brusquement ouverte puis refermée sur lui. Les traces le prouvent. Seulement une moitié des compétiteurs boucle le parcours, nous sommes donc dans un excellent standard.
La course
Une entrée maritime nous bouche la vue au décollage. Un voile de cirrus est annoncé dans l’après-midi. Le timing du créneau de vol est serré. En conséquence la manche sera courte et dégagée du relief avec des plafonds de l’ordre de 1200 m (pour un sol à 200 m). Nous nous préparons à un start nébuleux puis à chercher des pinceaux au plafond pour nous y accrocher, avec un double changement de rythme possible en début et fin de manche. Tout le monde est dans le plan pendant tout le vol: en avançant quand l’altitude le permet et que des marqueurs sont allumés devant, en dérivant de l’indication de la flèche lorsqu’il devient critique de rester en l’air.
La stratégie
Il reste deux manches possibles, avec une météo potentiellement compliquée pour demain. Le groupe est soudé, l’ambiance est excellente. La manche courte en local permet à chacun de recharger les batteries pour bien finir le boulot. Ce soir nous profiterons du repas officiel offert par l’organisation. Certainement l’occasion de discuter règlement pour comprendre en quelles circonstances et sur quelle règle le scoring peut décider de ne pas appliquer les 5 minutes de recul par rapport à l’horaire du stop de manche. Parce que je ne savais même pas qu’il était possible de faire autrement, et quant à comprendre ce qui justifierait de déroger à la règle, pour une manche oui et l’autre non, je suis curieux!
La légende
Une de mes idoles est venue partager le vol avec nous aujourd’hui. Urban est venu en voisin et testait le réglage d’un des ses protos 777 et cherchait la comparaison avec les Boomerang 11 et les Enzo 3. Qu’il nous fume dans le thermique, ça passe encore, je veux bien, il reste un dieu du ciel. Mais qu’il fasse des wings une fois au nuage pour nous attendre, voire des 360 pour redescendre à notre hauteur avant de partir en transition… je lui ai dit qu’il nous manquait franchement de respect, nous petits pilotes de compète ;-). Bref, c’était bien sympa de le revoir, de voler et de discuter avec lui comme avec Nicole qui était là en mode cross.