À ce stade de la compétition il est difficile de gagner des places et très facile d’en perdre. Moi qui pensais avoir trouvé la bonne carburation, je viens de prendre une bonne claque. Je fais ce que je pense être un mauvais start. Je perds mon plafond 5 minutes avant le départ. Je prends tout de même le temps de remonter ce qui me vaut de prendre mes deux minutes de retard d’entrée.
Erreur d’appréciation initiale
Peut-être ai-je mal identifié cette journée. Je l’ai classée dans mon briefing personnel dans la catégorie bleue, stable et ventée. Certainement que le thermique qui m’a désossé en sortie de déco aurait dû remettre ma pendule à l’heure. Je pense être trop resté sur la défensive. Et tout ce que j’ai essayé pour rattraper mon retard initial n’a fait que l’augmenter. Ma dernière idée, et bien ce fut la dernière car elle m’a posé à mi-parcours.
Entre B1 et B2 je suis avec trois ou quatre ailes, assez haut. Je vois un cumulus, un des rares de la journée, sur ma droite. Le point optimisé est au loin mais ce cumulus est pile entre ma position et le point le plus proche de la balise. Je décide de tenter un coup en quittant mes camarades pour faire le nuage, la balise puis un retour dans le groupe en profitant du vent. Mais sous le nuage, tout ce que je trouve est une purge descendante. J’arrive bien à me refaire un peu plus loin mais ce n’est que pour retarder l’échéance. C’était une très belle manche, difficile comme je les aime et je suis passé à travers. J’avais droit à un trou sur les quatre dernières manches, il est fait et bien fait. J’espère que le mojo reviendra demain et après-demain.
Keep calm, stay cool
Dans ces cas-là en général les choses s’enchaînent bien. Vous faites l’effort de poser à proximité de la route principale. Vous êtes encore de bonne humeur en rêvant à la piscine qui vous attend pour finir l’après-midi. Votre téléphone français ne veut accrocher aucun réseau. Votre téléphone local décrète par un autoritaire 49-3 que vous n’avez plus de crédit phonie, SMS et internet, nada. Le Wi-Fi de la charmante station-service qui vous a recueilli n’a pas d’accès internet actif. La récup vous a négligé et vous séchez 4 heures. Vous voyez passer sous votre nez les bus remplis des pilotes qui ont fait le but. Le compteur monte à 5 heures en tout pour être le dernier à être récupéré alors que vous avez été le premier à poser à 30 km du centre-ville. En vérité, mon trou n’est pas ce qui m’a pourri la journée, de loin.
Allez, on se remobilise pour demain!
Après la pluie …le beau temps.
Forza