Nous sommes repartis pour une petite manche de moins de 100 bornes sous un ciel pavé de cumulus et à peine voilé, du gâteau. L’attente au start est un peu stressante au ras du nuage, avec des gars qui sortent de la brume sans prévenir. Les thermiques sont un peu nerveux. J’en prends un qui me fait détendre quand je le traverse et qui me descend une demi-aile après un premier tour. Je suis un peu trop sur le mode économie pour le début de course. Je ne me suis pas suffisamment activé au start. Cela ma coûtera des leading bonus mais je m’en fiche. Cela me vaut surtout un bon coup de pied au cul de la sellette et facile 40 km pour recoller au bon groupe.
Le groupe, les groupes
À mi-parcours nous faisons un passage par l’Est du Pico da Ibituruna alors qu’un passage par l’Ouest aurait certainement été payant. Mais le groupe en a décidé ainsi. Pour aller chercher la dernière balise je suis bien haut en arrière du groupe, un peu trop en arrière certainement. Au retour de cette balise le début du groupe accroche une bonne bulle, le groupe se casse en deux, j’arrive trop tard et je reste en-dessous. Le premier groupe prend une trajectoire vers le but plutôt sous le vent. Je décide de prendre plus au vent et je persiste au vent alors que Charles et Tilen se ravisent et se jettent bas sur les points temps.
Je trouve un thermique à 3 m/s, je le cintre et le garde un peu trop longtemps. Mais c’est tellement bon! Et puis je n’aime pas me jeter bas sur la ligne des points temps, c’est ainsi. J’arrive bien trop haut par rapport à la hauteur optimale, peut-être 400 m. Soit 2 grosses minutes qui me coûteront une trentaine de points et une dizaine de places. Mais là aussi ce n’est pas grave. Et surtout mes camarades de plan alternatif arrivent 5 minutes derrière moi. Top 25 et 900 points je prends.
Repos!
Demain sera une journée de repos, obligatoire après 6 manches consécutives. C’est pratique une journée shopping pour les souvenirs, plutôt que de dépenser ses derniers brouzoufs à l’arrache à l’aéroport au moment d’embarquer. Puis nous volerons quatre nouvelles manches pour terminer cette compétition. Aucun secours à déplorer jusque là, de belles manches, une tactique remise en place, tout va bien. Lors de la dernière super finale j’avais passé le seuil des 1000 vols. Ce vol vient de me faire passer les 2000 heures dans mon carnet de vol. Pour un cumul de 27000 km parcourus en volant. Et toujours autant de plaisir à voler et à faire la course!
« Et toujours autant de plaisir à voler et faire la course! »
Voilà une phrase qui, en sus de la description des manches, fait très plaisir à lire.
grand merci pour tes récits,