La dure condition du compétiteur: levé à 7h, dans un bus à 8h, matériel préparé à 9h, briefing à 10h, décollé à 11h, posé avant midi. Et puis couché à 13h, réveillé par la pluie vers 15h, en état catatonique jusqu’à 16h et des… La journée parfaite pour aider les organisateurs à régler les petits détails du démarrage d’un championnat et permettre à mon estomac de couper le robinet de la diarrhée. Ma condition physique me rappelle étrangement celle qui était la mienne la veille du Bornes to Fly, c’est encourageant. S’il y a du petit thermique, je vais être redoutable.

J’ai omis de vous dire que la manche a été modifiée, d’un aller simple pour Colmar nous sommes passés à un tour du bocal, un peu moins de 50km dans les deux cas. Un front était prévu en début d’après-midi et est arrivé, précédé d’un coup de vent assez soudain. Il était sage d’annuler et cela a été fait. N’ayant pu voler hier dans des conditions que tous ont qualifié d’exceptionnelles, j’ai profité de cet épisode pour vérifier que mon matériel était au complet dans le sac. Quant à mes routines, et bien ce premier vol m’a permis de constater celles que j’avais oubliées!

Emporté par mon sommeil j’ai raté la convocation et le briefing de cet après-midi. J’imagine que la journée de demain est bâchée. Si le vent consent à baisser un peu nous devrions voler et lancer une manche mardi. Affaire à suivre. Non, ce que j’ai vraiment raté au cours de cette sieste ce sont les demies et la finale du 100m aux mondiaux d’athlétisme. Cela devait être énorme. Jamais je n’aurais misé un kopeck sur Bolt. La foudre a encore frappé. Ici nous y échappons, nous ne prenons que des rideaux de pluie.