Au réveil, tout est clair je ne volerai pas aujourd’hui. L’ostéopathe tient sa promesse et me propose un rdv à 9h00. J’y vais en clopinant. Il vient de Saint-Maur, a bossé à l’INSEP, suivait l’équipe de France féminine de judo… Et il me diagnostique un déplacement avec pincement du disque intervertébral entre L5 et S1. Après 30 minutes de manipulations le psoas droit est détendu, la bulle est sortie, le disque a retrouvé son logement. Restent la douleur et l’inflammation mais je vais beaucoup mieux.
Basculer le bassin en arrière, ne pas rester assis, s’hydrater… Que des préconisations bien compatibles avec la pratique du parapente. Il m’assure que je pourrai voler dans l’après-midi. Je ne le crois pas trop mais monte tout de même au décollage.
La manche me paraît un peu ambitieuse, lancée un peu tôt. 80km d’un zigzag suivi d’une branche dans le lit du vent. Mon dos survit au décollage, ma technique me permet de survivre au start. Je fais même un start assez extraordinaire en trouvant un thermique hors du cylindre de start et qui me décale vers lui. Dernier tour au sommet du thermique je rentre de 10m dans le cylindre, le carillon de l’ouverture du start résonne, c’est parti!
Comme la veille la promenade est sympa. Je suis comme tout le monde le groupe dans les 10 premiers. Je n’ai pas les moyens ou l’envie de prendre d’initiatives, bien que comme la veille le rythme soit plutôt plan plan. Arrive alors la zone aérienne limitant notre altitude à 2080m. Le groupe prend un thermique, je ne comprends pas pourquoi mais je le fais aussi. Un kilomètre plus loin tout le monde est en 3/6. Avec mon dos en compote je n’arrive pas à bien encaisser les G et ne descends pas aussi vite que le troupeau. Ensuite il faut enfoncer les deux barreaux sur 15 km et là non plus ma cambrure de reins n’en peut mais. Mais bon, je boucle comme hier, je rentre mieux, je contrôle à peu près. Peut-être que bientôt je pourrai faire preuve d’un peu plus d’initiative et être plus lucide sur la fin de vol. En étant accessoirement en pleine possession de mes moyens physiques!
L’ostéo ? Eric Cuisinier !