Après avoir oublié de serrer le frein à main hier, j’ai failli cramer les plaquettes aujourd’hui. Il faut croire que la saison des thermiques est un peu passée en Turquie, c’est plutôt la saison des bulles de survie. La manche est donc courte, Réunion-style, en deux aller-retour sur les avant-reliefs du plateau, suivis d’une balise en vallée avant de revenir au but. Tout a été dur.

A commencer par le décollage. Franchement chaotique sur ce fameux site « Dynamit ». Quelques Espagnols et autres Sud-Américains se faufilent devant moi, non cela ne m’énerve pas du tout. Avec les Sud-Afs nous respectons notre file d’attente auto-organisée. Puis commence le dur exercice d’extraction. Trois pilotes, dont Max qui gagnera la manche, percent l’inversion et nous narguent depuis leur orbite de croisière. Nous, on s’en fiche, ouais, ils doivent bien cailler là-haut. Après 293 tours et une cinquantaine de thermiques, je trouve enfin en arrivant sur B2 avec mon petit groupe le thermique qui nous sort correctement. Il nous offre B3 et B4.

Nous trouvons de nouveau de quoi percer la couche vers B4, 11 et quelques de finesse au but (il s’avérera plus tard que la balise du but est renseignée avec une altitude 120m trop basse!), c’est parti pour la rentrée au but en attrapant B5 au passage. A l’aller, 20 de finesse et 60km/h bras haut poussés par le Nord. Au retour nous récupérons la brise de vallée et pouvons pousser à bloc. Même Luca qui ne relâchera qu’un peu avant de poser, 500m avant la ligne. Un problème d’instruments parait-il!

Je boucle 4 de la manche à pas loin de 3/4 d’heure derrière les 2 échappés (les cosmonautes du début). Je ne sais pas si cela va beaucoup payer mais cela fait bien plaisir de boucler après un tel effort, après la manche d’hier. Ils nous ont offert une bière au but, je suis saoul. Alors repos avant de remettre ça demain!