Des fois, vous n’êtes pas sûr d’être dans le bon mode, à la veille d’une compétition. Des fois vous vous demandez si l’envie est encore là, à la veille d’une compétition. Des fois vous vous demandez si vous avez bien le niveau d’engagement nécessaire, à la veille d’une compétition. Et puis la fenêtre de décollage est ouverte, et puis vous êtes obligés de gueuler un peu dans le bordel de la grappe en sortie de déco, et puis vous vous faites brasser en attendant le start, et puis personne ne prend le start à l’heure et vous vous retrouvez devant… Peut-être que cela s’appelle élever son niveau de jeu à l’approche des échéances importantes?

Toujours est-il que la manche d’aujourd’hui s’est assez bien passée, plutôt dans la facilité et la simplicité. Nous avons quelques plafonds dans les 3300m et des varios à +4m/s, pas la peine de lambiner en chemin. J’aurais aimé éviter la course au relief, alors dans ces phases-là je n’ai pas touché à mon second barreau. D’ailleurs sur le retour je vois Louis faire sa fermeture annuelle, se récupérer à un cône du caillou, je ne pousserai donc pas plus. Et puis mes quadris se souviennent encore un peu de l’exercice de la veille…

Le final est assez drôle. Nous allons vers le Morgon, sur le lac de Serre-Ponçon, pour revenir sous le fort de Saint-Vincent. Quelques 8 plus tard nous longeons la route pour aller claquer les points temps à 1500m du col Saint-Jean, bien par en-dessous. Puis nous revenons à Saint-Vincent et ratassons une bonne demi-heure avant de passer ce satané col. Les attardés devront même retourner au Morgon pour repasser par-dessus. Drôle!

La semaine est bien partie, la compétition bien engagée, nous devrions arriver à voler tous les jours alors vivement demain, et pourvu que je garde le même plaisir comme la même réussite !