Comment ça ils ne m’ont pas laissé gagner la manche un jour de Saint Maxime? C’est pas abuser, ça? Il faut dire que la manche a été stoppée après une quarantaine de kilomètres et une bonne heure et quart de course. Un gros rideau de pluie nous barrait la route de l’arrivée. Alors peut-être mes nombreux camarades n’ont-ils pas eu l’opportunité de me montrer leur attention à mon égard, qui sait?

En attendant, et plaisanterie mise à part, c’était bien sympa de se retrouver en l’air dans une manche de compétition. Une longue attente au start au cours de laquelle j’ai pu jouer avec l’humidité et les barbules, quoique un peu stressé par un rideau de pluie, déjà, qui nous arrivait dans le dos mais a bien voulu arrêter sa course 5km avant de nous engloutir. Bien sympa aussi de jouer avec les replacements, de se poser toutes ces questions de performance avec des réponses immédiates en voyant les autres voiles monter ou descendre relativement à mes choix.

Sur la fin je fais un choix gauche/droite de la rivière que nous longions: je choisis le côté le plus au soleil, qui nous laisse une chance de contourner le rideau de pluie, et qui me semble la meilleure rive pour la récupération en cas de stop de manche, au prix d’un écart de route assez important. C’était un choix un peu conservateur, mais surtout j’ai un peu trop enroulé alors que l’arrêt de manche était inéluctable, j’aurais dû consommer mon gaz. Malgré la nouvelle règle améliorée de compensation d’altitude avec une finesse de 4 pour 1, j’aurais tout de même dû filer droit à la balise. Bref, la manche ne va pas marquer grand chose, je suis dans le gros paquet, tout va bien!

Pour les photos, histoire de compenser la condensation environnante, je confesse avoir un peu joué avec le « j’ai de la chance de Picasa »…