Une longue journée de voyage plus tard, me voici arrivé à Roldanillo. Le transport ne fut pas sans péripétie mais je suis arrivé à bon port avec ma voile et ma valise, c’est l’essentiel: surclassement à l’embarquement à Paris – bien, vol en retard – pas bien, correspondance ratée – pas bien, les sacs avec l’étiquette priority qui sortent en dernier – pas bien, le fléchage déficient et les agents au sol d’AF qui disparaissent pendant la correspondance – pas bien, la transfert de terminal en bus avec les copains – bien, le vol suivant (le vol raté) plein – pas bien, une navette de l’organisation à l’arrivée pour un transfert au village – bien!
Dans ces phases de transport et de départ vers une destination lointaine, j’essaye de me déconnecter, de me laisser flotter, de capter les petits signes qui passent à ma portée. Il n’est pas rare que cela me donne d’ailleurs un bon coup de bourdon, les morceaux remontent à la surface. Et puis cela passe doucement.
Typiquement après un moment dans l’avion et en ouvrant l’Équipe: je tombe direct sur un entretien donné par Nikola Karabatic qui s’intitule « Je regarde la vie d’une façon différente » qui me parle carrément, pas pour les questions du journaliste, pas pour le voyeurisme dans une affaire de pieds nickelés, mais pour comprendre le chemin du sportif et de l’homme, son attitude dans l’adversité et son approche du regard de l’autre dans lesquels je me suis retrouvé. Je tourne la page, un deuxième article me saute aux yeux: l’histoire courte bien que longue du comité de sélection en équipe de France de rugby, à pleurer de rire si ce n’était une histoire vraie avec ses conséquences là-aussi humaines et sportives. Vous trouverez peut-être ces articles en ligne sur le site de l’Équipe.
Pour le reste, c’est-à-dire le parapente, la routine se met en place. Préparer le sac, trouver une navette, négocier l’inflation du tarif, monter au déco, regarder l’ombre dans la plaine, attendre un créneau pour décoller, rentrer doucement au village pour ce vol de reprise dans des conditions anémiques. Puis trouver du poulet avec du riz ou des patates, faire deux-trois courses, prendre une douche. Tout a l’air fonctionnel, je ferai un peu plus de volume dimanche et lundi, avant peut-être une pause mardi afin d’être prêt pour la première manche de mercredi.
Salut Maxime, J’ai vraiment beaucoup voyagé en avion à une époque pour le boulot avec toutes les aventures et désagréments qui peuvent en découler. Et je me suis rendu compte plus tard que je m’en suis toujours sortie sans trop de stress et plutot mieux que les autres voyageurs parce que, sans le savoir, je pratiquais « le lacher prise ». Aller, bons entrainements, et surtout belle compet. Adios !
Hello Maxime !
Content de voir que finalement le voyage s’est bien passé et que tout le monde et le matériel sont arrivés ensemble à bon port !
Merci pour tes billets d’aventure qui m’apportent une belle bouffée d’oxygène et de réflexion dans mon univers (actuellement) bien turbulent !
Go ! Go ! Go ! :-))