Coupe du Monde Macédoine 2012: lundi 6, course au but de 95km

En regardant ma trace, une fois posé, j’ai constaté mon altitude maximum du jour: 3947 m. C’était bien cool là-haut. Un peu plus tôt, en marchant avec mon sac sur le dos, je faisais mon débriefing. Je n’étais pas hyper content de mon dernier plané dans cette manche qui a fini en distance 1 km avant B3. Je m’étais trop écarté de la trajectoire pour aller chercher la chaleur d’un village sans la trouver, perdant ainsi de la distance et de l’altitude. C’est alors que j’ai vu passer 4 ailes avec le gaz pour tourner la balise et enquiller un glide vent de cul. J’ai donc relativisé cette analyse à chaud. D’autant plus lorsque un peu tard encore j’ai vu passer 2 ailes à plus de 2000 m au-dessus de ma tête. J’ai fait de mon mieux dans cette manche, point.


Et si on reprenait l’histoire depuis le début? Il semblerait que des pilotes se soient plaints d’une manche trop courte hier. Ah bon? Alors comme aujourd’hui il fait plus chaud, que c’est plus stable, qu’il n’y a pas un cum et que le vent de Nord s’est renforcé, lançons donc une manche de 95 km avec des bonnes branches avec le vent dans le nez! Bon j’ai l’air de critiquer là mais je suis fatigué. Et surtout je me suis fait secouer pendant 1 heure au start, ne parvenant pas à percer l’inversion à 2000 m dans un niveau 2 constant.

Je fais ce start bien bas mais par je ne sais trop quel miracle parviens à raccrocher les wagons à la B1 5 km plus loin, dans le vent et un bon gros thermique. Les conditions s’animent, nous montons jusqu’à la limite de la couche, surplombant l’atmosphère poussiéreuse et découvrant le grand bleu.

Après la question « je suis à 1400 m 30 minutes avant le start est-ce que j’enroule ce +0,5 m/s? » vient le temps du « je suis à 3800 m est-ce que je lâche ce +2 m/s? ». Le temps de faire B2, nous pivotons face au vent et là pas de question, nous enroulons toutes les pétouilles jusqu’à ce plané à proximité de B3. Plaine ou montagne? Je suis resté avec mon groupe qui n’a pas fait de vrai choix, sinon celui de rester sur la flèche. C’est dommage mais c’est ainsi.

Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit et vais réparer ma migraine.