A la fin de cette semaine portugaise les enseignements personnels me paraissent assez clairs, même si je ne les comprends pas encore complètement. Je m’explique! D’abord j’ai vendangé la seconde manche. Je n’étais clairement pas dans le rythme adéquat. Ensuite et enfin, dans les 3 autres manches je me retrouve en position de bien boucler, disons dans les 15 premiers, à environ 15 à 30 kilomètres du but, c’est-à-dire dans la phase qui précède celle de la rentrée au but. Et dans ces 3 manches dans pratiquement la même configuration je prends alors une initiative que je juge peu risquée et non décisive mais s’avère désastreuse. Systématiquement je me suis trouvé seul sur ou plus exactement sous une de ces lignes qui vous font tomber de ce beau ciel azur portugais au mauvais moment.
Il parait que la réussite se provoque. J’ai bien l’impression d’avoir provoqué une belle série de manque de réussite! Il y a surement là une réflexion que je dois avoir, être encore plus conservateur sur les initiatives, d’autant plus que j’ai éprouvé les même sensations à Millau lors du Championnat de France.
Mon grand espoir pour ma prochaine compétition, dans 2 semaines seulement, est de retrouver de beaux cumulus dans le ciel de Macédoine afin de trouver un peu plus facilement mon chemin dans les autoroutes du vol sans moteur.
Pour le reste cette compétition s’est parfaitement déroulée, avec une superbe ambiance dans le camp français représenté par un parfait panachage des régions de notre beau pays. A l’accoutumée je rentre séché d’un kilo après une semaine de compète. Ce coup-ci je crois que la restauration locale a renversé la tendance.
Petits bémols j’ai trouvé les starts très tendus, avec des grappes peu organisées, beaucoup d’agressivité, une faible collaboration dans le thermique, ponctués par une collision franco-française devant mes yeux, un bord d’attaque italien passé très près de ma sellette et jusqu’à mon propre bord d’attaque collé un peu trop près d’une sellette espagnole. La faute certainement à une certaine stabilité ou aux couches d’inversion et à des varios irréguliers. Peut-être aussi un peu trop de tension dans les veines de certains pilotes. Mais au final, tout s’est bien passé et encore bravo à Yann!