Deuxième mot de la journée sur la manche du jour. Aujourd’hui semble être la meilleure journée de la semaine, la manche fait 103km et offre plusieurs options de parcours. En gros: B1 à Alex, B2 au Margeriaz, B3 à Sous-dine et retour à Perroix via une biscouette sur le Lac. Si hier était un peu fort, aujourd’hui était très fort. Le genre de fort qui ne permet pas aux pilotes de lâcher les commandes pour annoncer des niveaux trois, je ne vous parle même pas d’appareil photo. Donc la manche sera stoppée, tardivement, très tardivement, après 4 sauvetages de pilotes en hélico.
Pour faire un peu de chronologique (c’est tout ce que mon cerveau brassé parvient à faire pour le moment): je commence par un start magnifique, Alex en tête, temporisation au raccrochage des Dents de Lanfon, 10 pilotes devant moi pour transiter sur le Roc des Bœufs. Je ne suis pas hyper efficace mais je continue à bien avancer. Le plafond n’est pas énorme, ça niaise vers le Chabert (ou le Julioz?) avant de partir sur le Margeriaz. Course de vitesse sur la crête une fois raccrochée, de la turbulence, un stab à droite, un stab à gauche, un bord d’attaque en-dessous, une sellette au-dessus, il faut pusher pour passer. N’importe quoi. Un peu comme l’organisation du thermique du bout, sur le rayon de balise. Tellement fort et tordu que tout le monde hésite à tourner pour repartir dans l’autre sens.
L’autre sens, parlons-en. 25km/h de vent dans le nez pour revenir sur Lescheraines, tout le monde se met en survie, si j’ose dire, dans le bas-reliefs du Chabert. Je manque de peu d’embrasser Raoul dans son pendule qui suit une magnifique frontale, je dois me mettre debout sur les freins pour éviter le contact. Jusque là, je suis encore pas trop mal. Mais nous ne sommes pas dans le bon cycle, avec mon groupe nous manquons de nous faire enterrer sous le pilier sud du Roc. Ceux qui passent derrière mais bien mieux sur le Charbon puis transition sur Montmin nous mettent une remorque de valises. Je persiste et signe en continuant d’essayer d’avancer sur le Roc, 30 de face, avant de faire moi aussi le 90 droite. Vient le pilier sud des Lanfonnets, intéressant lorsque de l’Est rentre, puis transition directe sur l’angle du Parmelan. Je n’essaye même pas la tête à Turpin, je sais ce qui s’y trouve. Ce qui ne m’empêche pas de me faire démâter avant de trouver le meilleur thermique de la journée qui me monte à 2500m, juste ce qu’il faut pour couper le plateau du Parmelan. Je suis à 5 ou 6km de la balise, presque sorti du plateau, la manche est stoppée, demi-tour pour repasser juste juste le plateau et rentrer me poser entier.
J’espère vous avoir donné une idée de ce que veut dire « très fort ». Par exemple, j’ai encore très fortement envie d’une bonne douche.
j’ai suivi ça par le live-tracking, j’avais pas perçu à quel point ça ouvrait fort!
En tout cas ton départ était très beau. 😉
Salut Nico, effectivement, à un moment, il faut être en l’air pour se rendre compte des conditions. Finalement les DE qui volent ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Sinon un boitier avec les boutons 1, 2 et 3 reliés au live-tracker pourrait être une solution également pour que le public perçoive mieux les conditions de course.
Salut Maurice, et oui, comme je le disais en ouverture de la compétition, ma valeur intrinsèque se révèle, elle doit se situer naturellement vers la 30ème place… Avec un peu de volume d’entrainement je devrais pouvoir améliorer ça!
N’empêche que pour un gars qui manque d’heure de vols, ton résultat est plutôt satisfaisant, non?