A l’accoutumée je ne publie pas trop de billet sur les Nationales A. Parfois sur les Régionales B. Ce sont des terrains d’entrainement, quelques fois encore des découvertes de sites. Mais suite à quelques sollicitations amicales, voici quelques réflexions sur ma première A de l’année.
Une organisation au top
En premier lieu, nous avons à Saint-Gervais la crème des organisations, des bénévoles compétents et de bonne humeur, un site offrant plusieurs variations de parcours. Pour tout dire: qui d’autre est capable de contrôler le niveau des sulfites dans le vin rouge servi lors de l’excellent et convivial diner du samedi soir?
Une leçon de scoring
Les deux manches ont permis à tous de prendre conscience de quelques principes du GAP. Dans la première manche, un temps mini, les vieux réflexes de départ en fin de fenêtre méritent d’être remis en cause par les « leading bonus » et les « arrival points ». Je vous donne une formule toute approximative: si vous partez X minutes après un pilote, vous aurez intérêt à boucler le parcours en X/2 minutes de moins que lui pour obtenir un meilleur score. C’est empirique mais cela donne une référence. Dans la seconde manche, une bonne vielle course au but même si j’eus préféré un clock-start, c’est la valeur de la manche qui fut l’enseignement. Elle tient compte de la distribution des pilotes posés sur le parcours, avec en l’occurrence un gros wagon au tas près du rayon de start. Quand on utilise le GAP, l’intérêt n’est pas dans la quantité des points qu’un pilote reçoit pour sa manche, mais dans la différence entre ses points et ceux de ses camarades, ceci afin de ne pas flinguer un championnat.
Deux leçons de patience
Depuis les jours qui ont suivi mon retour de Bassano je suis dans un mode de vol libre rapide. Je prends du plaisir à avancer sur le parcours en volant vite, quitte à pincher en route. C’est un peu ridicule mais c’est ainsi. Or ce rythme n’était pas adapté aux conditions du week-end, ou l’inverse. Je changerai cela certainement lors de la prochaine Coupe du Monde en Turquie, quand le résultat redeviendra un objectif.
Samedi je suis parti vite devant dans l’idée de voler seul et de ramasser des leadings bonus. En fait je n’ai pris le temps de passer par la case portique pour régler ma nouvelle sellette, j’ai tout faux dans mes réglages au sol. Je suis parti en transition aussitôt que possible pour tenter de défaire mes nœuds en vol. Malgré cela je me suis beaucoup amusé à raccrocher bien en-dessous de l’église de Combloux, puis d’arriver le premier au Prarion. Lorsque les suivants m’ont rattrapé et que j’ai raté la balise de bien peu à mon premier essai, j’ai lâché l’affaire et consacré mon temps et mes transitions, puis une bonne demi-heure de vol après avoir passé la ligne, à finir mes réglages. J’ai encore des courbatures dans les jambes et les abdos ce soir alors lorsque vous recevrez votre prochaine sellette, passez immédiatement par la case portique!
Dimanche même combat, cette fois-ci confortablement installé dans ma magnifique sellette, j’aurais dû garder une position dominante sur les pilotes ayant réussi à prendre du gaz avant le start. Mais je ne pensais pas qu’il serait possible de percer la couche et je décide d’avancer en appui. Mais d’appui il n’y avait point, et la couche il était possible de percer. Donc je suis parti en chasse du thermique salvateur qui aurait pu me permettre de compenser ma mauvaise analyse. Et bien sûr il n’existait pas, il fallait se contenter de toutes les Vz positives, même sur un demi-tour, même faiblardes, et monter.
Bravo à Olivier et Jojo pour leurs démonstrations de force!
C QUOI TA NOUVELLE SELLETTE ?
Une Niviuk Drifter.