Pour un parapentiste métropolitain, l’hivernage ce sont 6 longs mois de transition entre 2 saisons de vols et de compétitions. Parfois un voyage sous les tropiques apporte un peu de soleil et de pratique pendant cette morne saison. Cette année, me concernant, pas de périple hivernal à la Réunion, en Argentine, en Afrique du Sud, en Colombie ou au Mexique pour me réchauffer les plumes. Mais alors, que peut-il donc bien se passer pendant cette interminable intermède?
Préparation de saison
Mon hivernage se déroule traditionnellement en 3 phases d’égale durée, constituées comme suit:
- Septembre et octobre: l’excitation encore présente sur l’inertie mémorielle de la fin de saison, le souvenir toujours vivace des émotions de la dernière compétition, l’élimination lente des dernières molécules d’adrénaline générées au cours de la saison, l’heure des bilans…
- Novembre et décembre: le temps des études, de la réflexion et de la préparation physique, la prise de recul, la fixation des objectifs pour l’avenir, la recherche documentaire, la révision de l’aile et l’entretien du secours, la commande des Penilex et le bricolage du petit matériel…
- Janvier et février: la période des assemblées générales qui permettent de remercier les soutiens reçus ou courtiser ceux espérés, la préparation parfois compliquée du programme, la reprise des vols, souvent en soaring dans des conditions froides mais douces, le retour de l’envie, la frustration naissante qui sera le carburant de la saison, l’inconnue du matériel et de la concurrence, la montée de la pression…
Finalement, on ne s’embête pas pendant l’hiver. Et à partir de mars: le rush, c’est reparti! Les premières compétitions, les voiles neuves et craquantes sur les décos, les thermiques de printemps, la découverte du comportement et des performances réelles de ces belles machines tant attendues, l’heure de vérité! Et accessoirement, la bonne heure pour un dernier choix avisé.