Pré-Européens Autriche 2009: samedi, manche 4, toujours windy

L’organisation nous propose d’abord une course au but de 66km, pour décaler deux fois la fenêtre de décollage, puis transformer la manche en temps mini. Les observations nous donnent un vent d’ouest fort en altitude, donc il nous est recommandé de ne pas trop monter (! – ça fait combien en pieds « trop haut »?), et la couche du sol à 2000 semble assez franchement stable.

Les premiers à décoller auront les meilleurs plafonds au déco, dans les 2600. Je ne prends pas mieux que 2300. Une fois ce plafond touché et confirmé je décide d’avancer, 1,5km face au vent pour faire le start. Mon 6030 me donne 35km/h de vent de face, en ouest, mais ça flotte à peu près. Ensuite cap 90° gauche pour la B1, travers au vent. Un thermique anémique me décale de la route, et je vois des voiles dégouliner sur le relief de la balise. Je fais donc plan B, cap en vallée, sous le seul cum à 10km à la ronde, au-dessus d’une grosse ville avec de belles zones industrielles. Et là, nada!

Abandon

Je me replie donc sur le relief, pour me retrouver dans un nouveau vent à 30km/h, de nord, qui glisse sur la pente. Il y a des lignes à haute tension, les arbres se font bien secouer, ça monte et ça descend par vagues, je refuse l’obstacle et vais rejoindre Ludo dans un pré juste à côté d’une DZ hélico, heureusement sans activité. Je pose en me faisant bien secouer, un peu en marche avant, un peu en marche à recul.

Je fais la suite de la manche dans la navette, ce qui s’avère intéressant. Nous essayons d’analyser les brises dans les fonds de vallée, et cela s’avère assez incompréhensible. En gros, sous les crêtes, les massifs tirent pas mal les brises dans les vallées secondaires perpendiculaires à la vallée principale, axée est/ouest. Mais parfois la brise s’inverse aussi dans la vallée principale, malgré le vent fort et dominant en ouest. Cela causera pas mal de soucis aux pilotes encore en vol, et moins de 25 atteindront le but. Comme la radio est autorisée, nous relayons les infos pour les pilotes Français encore en l’air et aidons comme possible Elisa et Jean-Ba à rentrer au but (enfin surtout Jean-Ba, qui se fait passer par trois filles dans le final!).

Je donnais très peu de chance de pouvoir lancer une manche aujourd’hui, et j’en donne encore moins pour demain. Mais vu que nous avons finalement eu une manche dans les conditions d’aujourd’hui, alors pourquoi pas demain?